Plutôt que de tremper ses pinceaux dans sa palette de peinture, l'artiste peintre Mohamed Meliani préfère imbiber son pinceau dans la candeur d'un sourire. Le sourire ? C'est l'atout protection qu'on a en soi et qui apaise notre angoisse devant l'inconnu. Alors, quoi de plus réconfortant qu'un sourire à l'adresse d'autrui, si ce n'est le signe d'audience planétaire qui met en confiance le citoyen lambda et qui l'aide à franchir la s'qifa de la galerie Aïcha-Haddad, où la joie de vivre éclot d'un chant d'El-Meqnine Ezzine, qu'on entend ramager sur la toile intitulée Ce chardonneret le bien-aimé. Noble ! L'oiseau se tient en équilibre sur le rameau de l'olivier de paix. Réfléchie et calligraphiée dans la charte de loisirs créatifs des beaux-arts, l'exposition de l'artiste peintre Mohamed Meliani est ouverte depuis le 15 juillet sous le thème "Hommage à ma mère - sourire et nature", par amour à sa maman, Malika Bach-Saïs, a-t-on su de l'élève de Mostefa Bendebagh (1906-2006). D'où l'idée d'esquisser une risette sur la face d'ange d'un bébé dans lequel s'identifie notre interlocuteur et d'éclairer d'un sourire, l'air bourru d'un brave p'tit vieux, qui aurait pu être son père. De la même manière, le sourire est aussi ce liant qu'exigent les règles de bonne camaraderie et de bon voisinage, à l'instar de sa toile intitulée Sourire d'Afrique. D'ailleurs, l'effet de contagion du sourire est immédiat, puisqu'il a contaminé aussitôt le jeune qui s'est mis à sourire à la vie. Inspiré de la voile des Vagues de l'inspiration, l'artiste nous convie auprès des Deux sœurs, qu'on devine sous les m'harmat leftoul des deux princesses N'fissa et Fatma qui reposent à l'ombre du figuier et sous l'aile protectrice du saint Sidi Ben Ali au cimetière rue N'fissa à la Basse-Casbah. Reconnaissant envers ceux qui l'avaient précédé au pied du chevalet, le disciple de Mostepha Bendebagh rendit hommage en 2012 aux calligraphes graveurs officiels de la République algérienne dont l'enfant de Guerrara (Ghardaïa) Mohamed Bensaïd Chérifi et Abdelhamid Skander. Et d'hommage en témoignage, Mohamed Meliani honora celle qui lui a donné la vie, sa mère. En conclusion, le sourire se doit d'être associé d'abord au ciment et à la pierre pour mieux asseoir l'existence ici bas. Donc, le mieux est d'aller à la galerie Aïcha-Haddad, 84, rue Didouche-Mourad, où l'artiste peintre Mohamed Meliani attend votre sourire. Dépêchez-vous ! C'est jusqu'au 4 août.