Les transporteurs de la ligne Bouira-M'chedellah ont débrayé hier afin de protester contre l'augmentation de la taxe de stationnement à la gare routière de M'chedellah (est de Bouira), laquelle est passée de 45 à 70 DA par jour. Selon certains transporteurs, cette augmentation est "injuste et injustifiée" car elle ne reflète nullement l'état de ladite agence, laquelle est dans un état de vétusté des plus avancés. "Nous considérons cette augmentation décidée d'une manière unilatérale comme une injure faite à notre profession", dira un chauffeur gréviste. Pour ce dernier, la direction des transports de Bouira (DTW) exerce "un chantage et un racket" à l'encontre de ces transporteurs. "À M'chedellah, nous n'avons pas une gare routière, mais une aire de stationnement, tant les commodités de base sont inexistantes", dénonce Azizi Bouelam, président du syndicat des transporteurs de Bouira. Ce syndicaliste assure que cette décision a été prise d'une manière unilatérale sans aviser le partenaire social. "Nous n'avons nullement été consultés à ce sujet et nous estimons cela comme un manque de considération de la part de la DTW de Bouira." Notre interlocuteur ajoutera que cette grève a pour objectif "d'attirer l'attention des pouvoirs publics afin qu'ils prennent en charge nos revendications". Ce syndicaliste revendique l'application de la loi de 2004 relative à la signature de contrat entre deux opérateurs, l'annulation des augmentations qu'il estime "arbitraires" appliquées aux opérateurs de transport pour l'exploitation des quais d'embarquement, l'annulation de la taxe de 7% relative à la réservation et l'annulation des pénalités sur le stationnement ainsi que la baisse de la taxe concernant le droit de stationnement.