Le conflit autour de l'eau potable, qui perdure depuis plusieurs années, refait surface dans la commune d'Illiltène, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où le siège de l'APC a été fermé depuis dimanche dernier par les habitants du village de Taghzout, qui réclament l'alimentation de leur village en eau potable. "C'est trop ! Il n'y a plus d'eau dans nos robinets et le calvaire n'a que trop duré. C'est ce qui fait que nous avons pris la décision unanime de procéder à la fermeture du siège de l'APC depuis dimanche passé et nous ne céderons pas jusqu'à la satisfaction totale de notre unique revendication, à savoir le rétablissement de notre réseau d'eau potable", diront les villageois protestataires. Il est vrai que le village de Taghzout fait face à une interminable pénurie d'eau potable, depuis belle lurette déjà, ce qui a contraint les villageois à recourir à "l'achat de citernes d'eau à 2 000 DA les 1 500 litres", dira, très en colère, un membre du comité de village de Taghzout. Notre interlocuteur expliquera encore que ce village a été privé d'eau après le sabotage du répartiteur d'eau alimentant le village de Taghzout et les villages voisins d'Iguefilene, d'Azrou et de Tifilkout, et que la seule ressource en eau du village est une fontaine qui date des années 50 alors que les deux forages réalisés récemment ont fini par se tarir. Les villageois de Taghzout affirment que "le recours à ce genre de manifestation a été dicté par le comportement irresponsable, les manipulations machiavéliques d'une partie du conflit d'eau à Illiltène et la démission de l'Etat", non sans préciser que "toutes les réserves souterraines — qu'elles se situent dans un domaine privé ou public — appartiennent à l'Etat. C'est du moins ce que stipulent les lois de la République". Les villageois protestataires affirment qu'"au jour d'aujourd'hui et malgré la chaleur insoutenable que subissent nos enfants et les personnes âgées, l'eau ne coule toujours pas dans les robinets, à un point tel que l'on n'arrive pas à se rafraîchir par ces temps de canicule !".