Les habitants du village Tifilkout, dans la commune d'Illitène, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, ont fermé, depuis jeudi dernier, et pour une durée illimitée, le siège de la daïra d'Iferhounène et de celui de l'APC d'Illiltène. Les manifestants dénoncent l'absence d'eau potable depuis dix-huit jours, et ce malgré la décision du wali, Brahim Merrad, de rétablir l'eau conformément aux accords de 1994 et consignée le 19 juin dernier au cours d'une réunion qui a regroupé les différentes parties en conflit. Pour les habitants de Tifilkout, la décision du wali n'a pas été respectée par les services de l'hydraulique et de l'APC d'Illiltène puisque des modifications ont été apportées au niveau du répartiteur. "C'est regrettable que les représentants de notre village n'aient pas été autorisés à assister à l'opération de répartition d'eau alors que cela devait se faire dans la transparence la plus totale", affirment les contestataires. Dans une déclaration rendue publique, les habitants de Tifilkout expliquent qu'au cours des travaux de réparation, "le P/APC avait sournoisement ordonné la suppression d'un tuyau installé depuis 1994 permettant de réguler la pression et d'assurer une répartition équitable de l'eau pour les quatre villages concernés", et d'ajouter qu'"au lieu de vérifier sur le terrain et constater de visu les résultats des travaux de réparation, le P/APC s'est précipité à envoyer des comptes-rendus prétendant la résolution de la crise". Selon ces villageois, cette situation risque de "raviver le conflit". Il est à rappeler que ce conflit, vieux de plusieurs années, a refait surface, il y a vingt jours, lorsque des citoyens des deux villages, Azrou et Iguefilen, est-il expliqué dans un courrier du président d'APC d'Illiltène adressé au wali de Tizi Ouzou, ont procédé "au détournement de la conduite d'adduction qui alimentait les quatre villages à leur profit, ce qui a laissé Tifilkout et Taghzout sans eau". Pour le maire, "on a tenté de les raisonner en compagnie des services de sécurité mais on a eu droit à des insultes et des menaces. Par conséquent, la situation est devenue explosive." B. T.