L'Association des demandeurs de logements sociaux de Bouira, est revenue à la charge, jeudi, en organisant un sit-in devant le siège de la daïra, afin de réclamer l'affichage de la liste des 812 logements sociaux. Ces citoyens en colère, se disent "fatigués" et "éprouvés" par la longue attente de leur logement. Pour eux, le chef de daïra, au même titre que le P/APC de Bouira "entretiennent le flou" autour de la date d'affichage des listes des bénéficiaires lesquelles sont, d'après les manifestants, fin prêtes. "On nous a dit qu'il fallait attendre que le wali rentre de son congé. Or, il est là depuis mardi et ces listes ne sont toujours pas affichées", affirment-ils. Et d'ajouter : "C'est le silence radio sur ce dossier, d'où des déclarations contradictoires qui sont d'ailleurs vite démenties après." D'autres protestataires ont fait état de leur lassitude vis-à-vis de ces logements qui tardent à être distribués. "Nous, les demandeurs, qui ne faisons qu'attendre depuis 10, 15, 20 ans, nous disons stop ! Nous ne pouvons plus supporter ce feuilleton interminable fait de mauvais épisodes et qui n'apportent que déception sur déception." Pour Yahiaou Madjid, président du comité des demandeurs de logement, du quartier de l'Ecotec "il y a urgence" à rendre publiques ces listes. "Cela fait plus de 15 ans que nous attendons ces listes. En août 2014, nous avons été lésés lors du premier quota et depuis nous attendons avec impatience ces listes. Il est vraiment urgent de les afficher car notre patience a atteint ses limites", dit-il. Pour d'autres manifestants, les pouvoirs publics les ont "trahis" et leur ont "menti". Interrogé à ce propos, le vice-P/APC de Bouira, Ali Akssous, déclare : "Tout dépendra du nouveau wali de Bouira, car c'est une décision qui relève de ses prérogatives." Et d'ajouter : "Actuellement, aucune instruction ne nous a été transmise et, de ce fait, je ne peux me prononcer de manière officielle." À titre indicatif et selon la cellule de communication de la wilaya, le wali de Bouira est actuellement en congé annuel et devrait regagner son poste demain. Quoi qu'il en soit, ce mois d'août s'annonce des plus "chauds", du moins sur le front des logements sociaux. Les demandeurs sont à bout de nerfs et ils ne savent plus à quelle porte frapper ni à quel responsable s'adresser. RAMDANE B.