L'entreprise compte actuellement dans ses effectifs quelque 2 600 employés recrutés dans le cadre du contrat de travail aidé et 3 600 travailleurs embauchés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Daip). Bonne nouvelle pour les travailleurs d'Algérie Poste en situation d'emploi temporaire, particulièrement ceux recrutés au titre d'un contrat de travail aidé (CTA) ou relevant du dispositif à l'insertion professionnelle (Daip). Le Conseil d'administration de l'établissement, réuni le 24 juillet, a validé le principe de la permanisation d'un peu plus de 5 000 travailleurs qui sont aujourd'hui en "situation de travail précaire". C'est ce qu'a annoncé la ministre de la Poste, des TIC et du Numérique, Houda Imane Faraoun sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Plus précise, l'invitée de la rédaction de la Chaîne 3 indique qu'Algérie Poste compte, actuellement, dans ses effectifs quelques 2 600 employés recrutés dans le cadre du contrat de travail aidé et 3 600 travailleurs embauchés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Daip). Ces travailleurs, relève la ministre, n'ont aucune garantie de permanisation lorsque leur contrat arrive à échéance. "Le principe proposé au conseil d'administration, c'est de leur donner dès aujourd'hui la garantie qu'aucun d'entre eux ne se verra interrompre son contrat lorsque le dispositif arrivera à échéance", a expliqué Houda Imane Faraoun, incluant, également, une centaine de travailleurs qui sont sous contrat à durée déterminé (CDD). La priorité sera donnée aux travailleurs dont les contrats arrivent à échéance en 2017. Ils seront titularisés "tout de suite" souligne la ministre. Pour les autres, elle évoque un plan progressif, en tenant compte de l'ancienneté au niveau d'Algérie Poste et du diplôme. En tout état de cause, les travailleurs en situation d'emploi temporaire seront tous titularisés en 2019. À cette date, tous les contrats temporaires arriveront à échéance. La ministre a évoqué le lancement d'un plan de formation dès la rentrée sociale. "La formation sera le principal outil d'accélération de la permanisation", a-t-elle précisé. Houda Imane Faraoun indique qu'Algérie Poste est en sous-effectif d'où l'obligation de recruter. La ministre a révélé le départ de près de 6 600 personnes de l'entreprise l'année dernière. Algérie Poste accuse aujourd'hui un déficit de 4 000 postes d'emploi. "Même avec le remplacement de ces 4 000 départs à la retraite, nous n'atteindront pas la masse critique nécessaire au bon fonctionnement d'Algérie Poste", a soutenu la ministre, citant l'exemple des facteurs au nombre de 3 400 pour 3 700 bureaux de poste. En d'autres termes, il y moins de facteurs que de bureaux de poste. Pour la ministre, "c'est une des raisons qui font que le service courrier et colis ne fonctionne pas correctement". En plus de la titularisation des travailleurs en situation d'emploi temporaire, la ministre annonce également un plan de recrutement à partir de 2018 de quelques milliers de personnes. Sur le plan financier, Algérie Poste semble avoir retrouvé sa santé. L'établissement a réalisé un résultat net d'un peu plus de 7 milliards de dinars. Le ministre qualifie ce résultat "d'assez confortable, mais insuffisant" par rapport au plan d'investissement projeté. "Le plan d'investissement qu'Algérie Poste devra engager nécessite trois ou quatre fois ce chiffre", constate Houda Imane Faraoun, indiquant que tout le réseau de fibre optique d'Algérie Poste doit être refait. Aujourd'hui, relève la ministre, plus de 2 500 bureaux de poste fonctionnent en mobiconnect (connection mobile). Au niveau d'environ 500 bureaux de poste, la connexion est précaire. "Tout le réseau d'Algérie poste sera remis en filaire à plus de 2 méga". Ce projet, actuellement en négociation entre Algérie Télécom et Algérie Poste, "sera entamé à la rentrée sociale". Interrogée sur le syndicat d'Algérie Télécom qui l'accuse d'ingérence dans les affaires syndicales, la ministre affirme qu'elle ne s'ingère pas dans le travail syndical. "Je m'ingère dans le gestion des entreprises. Ce qui relève de mes prérogatives", a-t-elle indiqué. "Je n'ai pas de problème avec le syndicat. Je ne veux pas avoir de problèmes. Je n'ai pas de revendication syndicales au niveau des entreprises", a-t-elle ajouté. Houda Imane Faraoun a affirmé, par ailleurs, qu'aucune entreprise relevant du secteur "ne sera privatisée". La ministre a constaté, aussi, que les opérateurs titulaires de licences et ceux titulaires d'autorisation "ne répondent pas vraiment au seuil d'investissement souhaité".