Les préparatifs vont bon train pour les prochaines élections locales à Béjaïa. Les "grandes formations" se disent prêtes, du moins celles qui ont réussi le test des législatives du printemps dernier en dépit de la forte abstention ayant caractérisé le scrutin. C'est le cas notamment du FFS, du RCD et du FLN. Mais les choses risquent de ne pas être aussi évidentes pour plusieurs formations politiques et les listes indépendantes. C'est assurément pour cette raison que les cadres des partis ont renoncé à leurs vacances en cet été particulièrement caniculaire pour sillonner les 52 communes de la wilaya. Le FFS a tenu récemment un conseil fédéral dans la foulée du conseil national où a été arrêté un calendrier pour finaliser l'opération de recueil des candidatures à l'échelle des communes. Un directoire de campagne a été mis en place, a indiqué Rachid Chabati, député et fédéral de la wilaya de Béjaïa. Un directoire, subdivisé en plusieurs pôles : animations politique, financière, etc. Jusqu'au week-end dernier, quelque 28 rencontres avaient été organisées dans plusieurs communes et daïras. "On devra finaliser le week-end prochain toute l'opération", a affirmé M. Chabati, qui a souligné que "les candidatures sont ouvertes depuis une dizaine de jours". L'important étant de boucler cette opération rapidement pour faire face aux couacs, qui pourraient survenir en cours de route. Pour le RCD, le président du bureau régional (BR), Lebdouci Moumouh, a affirmé "que la commission électorale de wilaya a été installée. Le dépôt des candidatures pour l'Assemblée populaire de wilaya (APW) a commencé." Il en sera de même au niveau des communes, en attendant de finaliser l'opération. "On est en phase de recueil des candidatures. L'opération devrait être finalisée au plus tard le 31 août. Chaque commune a sa spécificité, la clôture se fera au fur et à mesure. Mais, globalement, on peut dire que tout se passe pour le mieux." Le Front de libération nationale a, quant à lui, réuni par deux fois ses troupes. Le parti d'Ould Abbès compte rattraper son retard vis-à-vis de son rival, le FFS, qui l'a devancé à l'échelle de la wilaya. Le maire sortant de Béjaïa, également mouhafedh, entend se faire réélire en mettant en avant un bilan, qu'il juge, lui et ses conseillers, positif. Seulement, c'est précisément sur son bilan que comptent l'attaquer ses adversaires politiques. C'est le cas des candidats de Talaie El-Houriat d'Ali Benflis, de l'UDS, toujours pas agréé, de Karim Tabbou. Mais aussi des anciens cadres du FFS, qui se préparent au rendez-vous. Pour rappel, les résultats des élections locales du 29 novembre 2012 étaient inattendus. Les indépendants étaient devenus la deuxième force politique après le FFS qui, en dépit d'une crise interne, avait pu rafler quelque 22 APC sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa. Le RCD, qui avait eu, en 2007, la majorité des voix dans 14 communes, a lourdement chuté dans cette région, pourtant réputée comme étant son bastion électoral. Le parti de Mohcine Belabbas, qui a présenté 35 listes communales dans la wilaya de Béjaïa, n'a pu avoir que 7 APC, à savoir : Ighram, Boudjellil, Fenaïa, Adekar, Béni Maouche, Aokas et Souk El-Tenine. Le FLN, dirigé alors par M. Belkhadem, avait également chuté à Béjaïa, où il n'a obtenu la majorité de voix que dans 5 communes. Concernant les résultats de l'APW, c'est le parti de Hocine Aït Ahmed, qui a eu la majorité des voix avec 20 sièges sur les 43 existants, suivi du RCD et du FLN avec 9 sièges chacun, et enfin le RND qui en a obtenu 5.