Les ailes d'"El-Meqnine Ezzine" (le beau chardonneret) s'illumineront, dès le 3 décembre prochain, sous les guirlandes de l'Institut du Monde arabe à Paris, où le chanteur Kamel Aziz envisage d'honorer la mémoire du chantre du genre chaâbi Amar Aït Zaï dit Amar Ezzahi, qui fut ravi à la scène culturelle le 30 novembre 2016. L'initiative est d'autant belle pour faire connaître à notre jeune communauté qui réside de l'autre côté de la rive l'itinéraire et le répertoire de l'enfant natif de taddart d'Ighil Bouammas, à Beni Yenni, et adopté par le quartier de la rampe Louni-Arezki d'El-Bahdja. En effet, c'est l'opportunité pour remixer l'air de Zenouba et El-Khatem (l'alliance) que le défunt avait légué au répertoire patrimonial durant les cinquante années de bonheur qu'il avait partagé avec ses fans lors des cérémonies de mariage. Adulé jusqu'à son dernier souffle par ses admirateurs, les funérailles grandioses de Amar Ezzahi se sont inscrites en lettres d'or au fronton de la scène artistique algérienne, eu égard à la dimension de notre cher disparu. Créé en 1987 et nanti d'un budget qui est thésaurisé à hauteur de 24 millions d'euros, versés à parts égales par la France et l'ensemble des 22 pays arabes, l'IMA, dont l'enseigne s'était faite une place dans la capitale des arts et des lettres, s'astreint à vulgariser au mieux le patrimoine diversifié de l'Algérie et, partant, la richesse de la "ouma" arabe. En ce sens, l'IMA s'est érigé comme une tribune incontournable d'échanges et de dialogue Nord-Sud qu'il faudrait redynamiser entre les peuples de l'Hexagone et le monde arabe. Agence/ Louhal Noureddine