Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a déclaré hier que les recettes pétrolières de l'Algérie avaient atteint, au 1er trimestre 2005, quelque 10 milliards de dollars, en hausse de 37% par rapport à la même période de l'année précédente. “Nous avons atteint presque 10 milliards de dollars de recettes d'exportation d'hydrocarbures au cours du 1er trimestre, soit une augmentation de 37,5%”, a dit le ministre sur les ondes de la radio nationale Chaîne III. Les niveaux historiques atteints par les prix du pétrole sur les marchés internationaux depuis le début de l'année, frôlant un moment les 60 dollars, sont à l'origine de ces revenus record. En 2004, ces revenus avaient déjà atteint le chiffre exceptionnel de 32,5 milliards de dollars et devraient dépasser ce montant en 2005 si les prix du brut se maintenaient sur toute l'année au-dessus de 50 dollars par baril, selon M. Khelil. Le ministre a, par ailleurs, confirmé que l'Algérie produisait actuellement du pétrole “à pleine capacité” à environ 1,3 million de barils par jour, soit bien au-delà de son quota officiel (800 000 barils) qui n'a cependant plus cours en raison, a-t-il expliqué, de la forte demande mondiale qui pousse l'ensemble des pays producteurs à extraire du brut au maximum de leur capacité. “L'Algérie produit à pleine capacité et n'a plus de production additionnelle à mettre sur le marché”, a-t-il dit. À une question sur la marge de manœuvre de l'Opep dans les efforts mondiaux de réduction des prix du pétrole, le ministre a estimé que l'organisation devrait augmenter sa production de 500 000 barils par jour, au 3e trimestre 2005, en vue de faciliter la reconstitution des stocks et réduire ainsi les risques d'un nouvel emballement des prix au 4e trimestre lorsque la demande amorcera sa hausse saisonnière.