Après les attaques à la voiture-bélier, les terroristes, qui se revendiquent de l'autoproclamé Etat islamique (Daech), ont adopté un nouveau mode pour perpétrer leur attentats sur le sol européen. Leurs cibles privilégiées sont les membres des forces de sécurité. Deux nouvelles attaques au couteau ont visé dans la nuit de vendredi à hier des membres des forces de sécurité à Bruxelles (Belgique) et à Londres (Grande-Bretagne), une semaine après les deux attentats en Espagne et celui de la Finlande qui ont fait plusieurs victimes. En effet, un Belge d'origine somalienne a agressé des soldats au couteau vendredi à Bruxelles avant d'être abattu et un homme a été arrêté dans la même soirée à Londres après avoir blessé des policiers, ont rapporté les médias citant des sources officielles. En Belgique, le ministère de l'Intérieur a révélé hier matin que l'assaillant, âgé de 30 ans, était plutôt connu pour des "actes de vandalisme". Arrivé en 2004 en Belgique, il avait été connu "pour un fait de coup et blessures en février 2017", a indiqué le parquet fédéral, a rapporté le quotidien local Le Soir. Cette attaque a été qualifiée d'acte "terroriste". Des perquisitions ont été menées dans le domicile de son auteur, qui a crié "Allah Akbar" à deux reprises avant de passer à l'acte, ont rapporté les médias bruxellois. "Les militaires ont fait ce qu'ils avaient à faire. C'est la tâche des soldats et de la police de protéger les citoyens et les institutions. Ils ont parfaitement agi", a affirmé le ministre de l'Intérieur Jan Jambon, estimant que les militaires ont agi en état de légitime défense. À Londres, une tentative d'attaque terroriste contre des policiers, devant la résidence de la reine Elizabeth II, a eu lieu dans la soirée, selon la presse britannique. Son auteur, âgé de 26 ans, avait arrêté sa voiture vers 20h35 locales (19h35 GMT) près d'un véhicule de police devant le palais, où ne se trouvait pas la reine. "Les policiers ont remarqué un grand couteau dans sa voiture et sont allés l'arrêter", selon la police britannique. "Au cours de l'opération d'interpellation, deux policiers ont été légèrement blessés au bras". Hier matin, la police a affirmé que le présumé terroriste avait "un sabre de 1,20 m posé sur le siège passager" de sa voiture. "L'homme, qui a crié à plusieurs reprises ‘Allah Akbar', a été neutralisé avec du gaz incapacitant", a indiqué la police dans un communiqué. Lors de l'arrestation du jeune homme originaire de Luton, au nord de Londres, trois policiers, qui n'étaient pas armés, "ont été légèrement blessés" et deux d'entre eux ont été brièvement hospitalisés, a précisé la police. "Les policiers de la direction du contre-terrorisme sont chargés de l'enquête et des perquisitions sont en cours dans la région de Luton", a déclaré le commandant Dean Haydon, à la tête de la direction du contre-terrorisme. "Nous pensons que l'homme a agi seul et nous ne cherchons pas d'autres suspects à ce stade", a-t-il ajouté, précisant qu'"il était normal que cela soit traité, pour l'heure, comme un acte terroriste". Il a également précisé qu'un dispositif policier renforcé avait déjà été prévu pour le long week-end, lundi étant férié au Royaume-Uni, et que le niveau de la menace terroriste dans le pays restait à "grave". Ce niveau avait été élevé au niveau "critique" après l'attentat de Manchester en mai dernier, une première depuis 2007 qui signifiait un risque d'attentat imminent. Lyès Menacer/Agences