Le pays ayant attiré le plus de capitaux étrangers en 2016 demeure l'Egypte avec 40 milliards de dollars, en progression de 173%, pour 43% de parts de marché. L'Egypte, en dépit des difficultés politiques, réalise ainsi une incroyable prouesse. Elle est talonnée de près par l'Algérie qui fait son entrée dans le top 10 et pointe à la 2e position avec 7,4 milliards de dollars, à l'échelle du continent africain, peut-on lire dans un rapport fraîchement élaboré par le Financial Times. Une somme de facteurs dont la réglementation dans le secteur économique (le 51/49 et le climat des affaires...), a conduit à une baisse des capitaux étrangers, ces dernières années. Ainsi, l'Algérie n'aura pas profité de la dynamique économique que connaît depuis quelques années le continent noir. Cette dynamique aura permis à de nombreux pays, notamment sur le versant ouest du continent, de faire évoluer grandement leurs économies. L'Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de projets bénéficiaires (105 au total). Elle est suivie par le Maroc, l'Egypte, le Nigeria, le Kenya, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Tanzanie et la Tunisie. Les capitaux étrangers injectés pour de nouveaux investissements en Afrique ont augmenté de 40% en 2016 pour atteindre 92,3 milliards de dollars, est-il souligné dans ce rapport sur l'investissement en Afrique. Selon Adrienne Klasa, la responsable de la publication, cette dynamique s'explique par une amélioration des prix des énergies fossiles et des matières premières minières, qui avaient chuté en 2015, même si on a vu l'émergence de secteurs comme la construction et l'immobilier, attirer le plus de capitaux étrangers. Tout comme l'Algérie, le Nigeria n'est pas au mieux de sa forme, enregistrant une baisse de 25% des investissements directs étrangers à 6,2 milliards de dollars. La même tendance baissière est observée au Kenya (-55%), et au Rwanda (-20%). La publication souligne cependant que malgré le rebond des prix sur le marché mondial, les secteurs des ressources extractives (pétrole et mines) n'ont attiré que 3,7 milliards de dollars. Ils sont supplantés par le secteur de la construction, qui a bénéficié de 37 milliards de dollars, représentant 40% des capitaux reçus par la région. Il faut toutefois préciser, que le nombre de nouveaux projets dans ce domaine a baissé de 13% à seulement 21, et que cette progression dans les fonds reçus est particulièrement le fait d'un mégaprojet chinois de 20 milliards de dollars en Egypte. Un secteur qui a, en revanche, bien progressé, y est-il mentionné, c'est celui de la logistique, distribution et transports. Il pointe à la troisième place en termes de capitaux mobilisés (12,8 milliards de dollars), mais surtout il est celui où il y a eu le plus grand nombre de projets bénéficiaires, soit 46, en hausse de 24%. Un autre secteur important est mis en exergue dans le rapport cité plus haut : celui de la production industrielle, qui a reçu 19,8% des fonds investis. Rappelons cependant qu'au-delà de cette dynamique, les pays africains mis ensemble ne représentent que 12% des investissements directs étrangers dans le monde, et 5% du nombre de projets réalisés. Y. S.