"Nous procéderons prochainement au recensement des assiettes foncières destinées à la construction où les travaux n'ont pas encore commencé pour les soumettre au contrôle". Cette déclaration du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, Abdelwahid Temmar, donne un avant-goût des mesures qu'il compte introduire dans le secteur de l'habitat à travers sa nouvelle feuille de route. La rigueur et le contrôle permanents semblent être les deux principes sur lesquels est fondé son plan d'action. Pour illustrer son propos, il a affirmé que la procédure de délivrance de permis de construire sera désormais plus rigoureuse. De nouvelles mesures fixant les procédures réglementaires et techniques seront ainsi appliquées dans le domaine de la construction. Son département, a-t-il précisé, s'attellera à la révision des mécanismes de contrôle et du barème des amendes imposées aux contrevenants. Lors d'une visite d'inspection sur le site du chantier où s'est produit un glissement de terrain, le 14 août dernier, au niveau de la cité La Concorde, dans la commune de Bir-Mourad-Raïs (Alger) et qui a coûté la vie à un enfant de 10 ans, M. Temmar a précisé que le ministère fera en sorte que de tels incidents ne se répètent plus à l'avenir à la faveur de la mise en œuvre de la nouvelle directive ministérielle qui obligera les sociétés de construction et les promoteurs à respecter les dispositions qu'elle prévoit. Le ministre a également souligné que la préservation de l'intégrité des citoyens et de l'environnement en matière de construction était une priorité pour le secteur. Abdelwahid Temmar a, par ailleurs, fait savoir que les directions de l'urbanisme, notamment dans les grandes villes, les services de l'Organisme national de contrôle technique de la construction (CTC), les services des collectivités locales et d'autres organismes concernés par les aspects techniques de la construction s'employaient à mettre en place une nouvelle réglementation tenant compte des conditions techniques et juridiques dans le domaine de la construction. En ce qui concerne les mesures coercitives, il a indiqué que la tutelle va réviser le barème des amendes imposées aux contrevenants. Pour lui, l'amende appliquée actuellement est insuffisante et devait être revue à la hausse en fonction du préjudice causé. B. K.