Il a déclaré que les points noirs sont recensés et qu'ils seront pris en charge par les services concernés dans le cadre d'un programme d'investissement conjoncturel à court terme. Les manifestations dans la wilaya d'Annaba ne sont pas près de connaître leur épilogue, tant la cause est toujours là. Ainsi, le mouvement de protestation contre la pénurie d'eau se poursuit sans relâche à travers les cités et quartiers de la ville et jusque dans les communes de Sidi-Amar, Seraïdi, Chetaïbi, où aucune amélioration de l'alimentation en eau potable n'est constatée pour l'heure. Cette situation explosive a toutefois été évoquée, hier, par le wali d'Annaba, Mohamed Salamani, indiquant qu'il déplorait le fait que les habitants de la wilaya, qui se trouve dans l'une des régions les mieux arrosées du pays, manquent aussi cruellement d'eau. Le chef de l'exécutif a saisi l'occasion pour assurer que les autorités publiques ne sont pas indifférentes au désarroi des populations quant au manque d'eau, qu'il a imputé à un bas niveau du barrage de Cheffia, conséquence, dira-t-il, de la faible pluviométrie enregistrée ces derniers mois et des piquages illicites qui sont commis sur les adductions principales par des tiers, ainsi que les fuites qui sont à l'origine de la déperdition de millions de m3 d'eau. Le wali a notamment parlé d'une défaillance structurelle, allusion faite à certains responsables du secteur de l'hydraulique, notamment, l'Algérienne des eaux, qui sont pointés du doigt par les citoyens. Faisant état des mesures prises, Mohamed Salamani a assuré que les points noirs sont recensés et qu'ils seront pris en charge par les services concernés dans le cadre d'un programme d'investissement conjoncturel à court terme. Un programme qui consiste en la mobilisation des forages de Bouteldja (El-Tarf) d'une capacité de 35 000 m3, la pose d'une nouvelle adduction d'eau d'une longueur de 22 kilomètres à Henicha (El-Tarf), en plus de la réhabilitation des forages existants dans les communes de la wilaya, dont il a évalué les capacités utiles à 90 000 m3 tout en intervenant sur les installations des stations d'épuration de Chaïba (Annaba) et Mexa (El-Tarf). Des mesures qui permettront de mobiliser dans un avenir proche, suffisamment de ressources pour alimenter Annaba au moins un jour sur trois avec des plages horaires raisonnables et une pression suffisante. S'agissant du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, qui est sévèrement impacté par la crise de l'eau, Mohamed Salamani a annoncé qu'une réflexion est engagée pour doter le site d'une ressource autonome et ainsi récupérer les quelque 30 000 m3 qui lui étaient affectés pour le refroidissement de ses installations, au profit de la population de la wilaya. A. Allia