En comparaison avec l'année passée, on prévoit une hausse significative de la production, qui pourrait aller du simple au double. Contrairement aux deux dernières saisons où la récolte des olives a été très faible, cette année les prévisions en matière de production d'huile d'olive s'annoncent plutôt sous de bons auspices dans la région de Maâtkas, une daïra connue pour sa vocation oléicole. En effet, en comparaison avec l'année passée, on prévoit une hausse significative dans le rendement qui pourrait aller du simple au double. Contre une moyenne de onze quintaux d'olives obtenus par hectare durant la saison passée, voilà qu'on s'attend à une production exceptionnelle qui pourrait dépasser les vingt quintaux par hectare pour la présente récolte, ce qui représente, pour les 3000 hectares de la superficie oléicole globale de la commune, une production approximative de plus de 60 000 quintaux au total. De telles estimations émanent, en fait, du chef de la subdivision de l'agriculture de la daïra qui englobe, outre la commune de Maâtkas, celles de Tirmitine, Souk El-Tenine et Béni Zmenzer. "Cette hausse de la production est due au phénomène naturellement capricieux de l'olivier qui est généralement rentable une année sur deux mais les prémices d'une bonne récolte sont aussi le fruit de meilleurs travaux d'entretien dont ont fait l'objet les nombreuses oliveraies de la région, et ce, grâce aux multiples campagnes de sensibilisation et de conseils prodigués par nos services agricoles aux citoyens et agriculteurs de la région", nous explique le même responsable. Il est vrai que la région de Maâtkas est connue pour sa forte activité oléicole qui, pour de nombreuses familles, constitue une source de revenus non négligeable, et ce, en plus de ses dimensions culturelle et sociales. Le nombre d'huileries recensées qu'elles soient modernes, semi-automatiques ou traditionnelles avoisine la cinquantaine dans toute la daïra, ce qui est un chiffre appréciable pour la région, surtout que de nombreux jeunes promoteurs ont profité des aides incitatives de l'Ansej pour lancer de nouveaux projets d'huileries modernes. C'est dire que cette filière agricole s'est véritablement imposée comme activité économique dans la région où de nombreux citoyens ont investi dans ce créneau porteur alors qu'un grand nombre de familles rurales en tirent des dividendes fort appréciables. "Même si la production était relativement faible la saison passée, pas moins de 35 huileries ont fonctionné durant la saison hivernale", nous apprend, en effet, le subdivisionnaire de l'agriculture. Ceci dit, l'huile d'olive produite à Maâtkas est très prisée et attire des acheteurs de toutes les contrées de Kabylie et d'autres wilayas, ceci même si son prix dépasse parfois la barre des 700 DA le litre. Pour cette année une baisse relative des prix est attendue eu égard à la fertilité de la saison, mais le rendement global aurait pu être encore meilleur n'étaient les nombreux incendies qui ont fortement ravagé la région durant tout l'été. En effet, un grand nombre d'oliviers ont été ravagés par les flammes l'été passé à la faveur des graves incendies qui ont touché les villages d'Aït Zaim, Aït Ahmed, Ighil Tisdhidhine, Tajdiout, Thamadhaghth-Ouzemour, Ighil tekdhivine, Ighendoussen, Ighil Bouadhou, Aït Izid et Bouhamdoune. Au total, ce sont 24 000 oliviers qui sont malheureusement partis en fumée et quelque 300 paysans et agriculteurs ont été touchés par ces nombreux sinistres, selon le recensement établi récemment par les services locaux de l'agriculture. R. Achour