Ils estiment que cet acte n'est pas fortuit et qu'il est "commandité par ceux qui entravent toute initiative citoyenne indépendante échappant au contrôle du pouvoir. C'est pourquoi nous le condamnons fermement et appelons les citoyens à soutenir cette louable initiative pour mettre en échec toute tentative du pouvoir de domestication de la société". Les promoteurs du projet de chaîne de télévision TQ5 média, Rachid Aït Ali Oukaci et Réda Amrani, ont fait l'objet, avant-hier, en début de soirée, d'une agression à l'arme blanche. L'attaque soudaine et violente, a-t-on témoigné, survenue sur les hauteurs du col de Chellata dans la daïra d'Akbou, est le fait d'inconnus, a-t-on confirmé. Les responsables de la chaîne s'apprêtaient, a-t-on indiqué, à animer une conférence dans le cadre du lancement de cette chaîne, au village Tifrit, dans la commune d'Akbou. Le conférencier et son accompagnateur ont été immédiatement transférés au service des urgences de l'hôpital d'Akbou où leur ont été prodigués les soins nécessaires. Les deux victimes ont reçu plusieurs coups, notamment au niveau des membres supérieurs et au front, a-t-on précisé. On ignore si les deux victimes ont déposé plainte ou pas. Le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh), Saïd Salhi, a réagi, hier, par une déclaration, postée sur la page facebook de la Ligue. La Laddh qui s'indigne et dénonce cette agression, "exige toute la vérité sur les circonstances de cette agression" et interpelle "le parquet pour l'ouverture d'une enquête judiciaire et la poursuite des auteurs de cette agression". La Laddh a rappelé, en outre, que "les droits d'opinion et d'expression sont indissociables et doivent être respectés et protégés en toute circonstance". Pour les animateurs du café littéraire de Béjaïa, c'est un véritable "guet-apens" contre Rachid Aït Ali Oukaci et Réda Amrani, les deux responsables de la chaîne de télévision privée kabyle, TQ5, basée au Canada et qui devrait émettre dans les mois à venir, "est un acte barbare dont le but vise à décourager ces deux hommes de ne plus continuer à faire la promotion de leur projet à travers des conférences tenues ces derniers jours en Kabylie". Et d'expliquer que cette attaque ignoble n'est pas fortuite. Elle doit être, selon eux, "commanditée par ceux qui entravent toute initiative citoyenne indépendante échappant au contrôle du pouvoir. C'est pourquoi nous la condamnons fermement et appelons les citoyens à soutenir cette louable initiative pour mettre en échec toute tentative du pouvoir de domestication de la société". À souligner que l'agression a été énergiquement condamnée sur les réseaux sociaux. Plusieurs autres organisations, comme le MAK, le RPK, des associations de plusieurs villages et quartiers ont, également, condamné l'agression et exprimé leur soutien aux deux conférenciers ainsi qu'à leur projet. M. Ouyougoute