Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a invité hier à Alger, lors d'un séminaire organisé à l'hôtel Hilton, les sociétés britanniques spécialisées dans le domaine des infrastructures, dont les représentants se trouvent en Algérie depuis le 16 avril dans le cadre d'une mission d'exploration, à participer à la réalisation des grands projets de construction d'infrastructures inscrits dans le programme 2005-2009. M. Ghoul a cité notamment le projet d'autoroute Est-Ouest, dont la réalisation a à peine commencé, comme l'un des grands chapitres de ce programme et dans lequel les firmes britanniques pourraient s'impliquer dans le cadre d'un partenariat qu'il souhaite “pragmatique et basé sur le respect des normes et des délais”. Le ministre a reconnu, à ce propos, que les entreprises algériennes, publiques et privées, “ne sont pas en mesure d'assurer la réalisation de plus de 15% du projet dans les délais souhaités”. C'est ce constat “bien réel” qui, aujourd'hui plus que jamais, impose à l'Algérie “le recours au savoir- faire des grandes sociétés étrangères de renommée mondiale” pour atteindre un double objectif, à savoir, le respect des délais et des normes, d'une part et, d'autre part, l'intégration du projet dans l'environnement économique et social algérien. Le ministre a tenu à préciser que le recours aux compétences des sociétés étrangères ne se limite pas seulement à la réalisation, mais “concerne également l'étude et l'expertise”, deux domaines que les moyens nationaux ne permettent pas encore de couvrir. Ce projet d'autoroute et plusieurs autres inscrits dans le programme complémentaire de soutien à la croissance économique qui prévoit une enveloppe financière de 600 milliards de dinars (environ sept milliards de dollars) pour le secteur des infrastructures, sont ouverts à la participation étrangère, a encore insisté le ministre des Travaux publics qui précise qu'il sera laissé aux entreprises intéressées “une liberté totale quant au choix du type de partenariat”. De son côté, l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, M. Brian Stewart, présent au séminaire, a indiqué lors de son allocution devant les participants, que la délégation de son pays, composée de sept sociétés spécialisées dans le domaine des travaux publics et de la construction, est animée d'une volonté de “renforcer la présence des entrepreneurs britanniques” en Algérie en venant s'ajouter aux entreprises qui interviennent actuellement dans les secteurs des hydrocarbures et des ressources en eau. Le directeur exécutif de British consultants and construction bureau (BCCB), et ancien ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, M. Graham Hand, a indiqué que l'objectif principal de cette mission était de “mieux faire connaître l'Algérie et ses potentialités aux opérateurs britanniques en vue de pallier, à terme, la relative absence des entreprises anglaises du paysage économique algérien”. F. L.