Le secteur des travaux publics représente aux yeux des Britanniques un créneau d'investissement à conquérir indubitablement. Preuve en est, hier à l'hôtel Hilton d'Alger, un séminaire inscrit sous le thème: «Partenariat en investissement» a été organisé par l'association British Consultant and Construction Bureau (Bccb) sous la tutelle de l'ambassade du Royaume-Uni, conjointement avec la tutelle des travaux publics. Cette manifestation chapeautée donc par la chancellerie britannique basée à Alger se veut l'expression officielle de la volonté affichée par les experts britanniques en réalisation d'infrastructures de base. Laquelle volonté se traduit par leur ambition de prendre part aux projets initiés par notre tutelle des travaux publics pour les cinq années à venir. Une ambition d'autant «justifiée» du fait que, selon les propos tenus par M.Ghoul lors de son allocution d'ouverture du séminaire, nos compétences nationales activant dans le domaine des travaux publics, en l'occurrence nos entreprises publiques et privées, ne peuvent répondre qu'à hauteur de 15% de la réalisation de ce qui est projeté dans ce secteur pour le prochain quinquennat. Le recours aux appels d'offres internationaux est ainsi indéniable pour aboutir au parachèvement en des délais impartis, des travaux initiés ou à voir le jour en plusieurs chantiers de réalisation d'infrastructures de base. En somme, c'est en ce sens que M.Amar Ghoul a plaidé lors de son intervention visant à convaincre autant que faire se peut que le secteur dont il a la charge est réellement vecteur de développement en Algérie et une opportunité viable en investissements. «Nous sommes pour un partenariat pragmatique avec les Britanniques dont le savoir-faire en termes de construction des infrastructures de base est connu de par le monde (...) l'objectif de ce partenariat est de parachever nos projets dans un cadre normatif», a souligné M.Amar Ghoul. Et d'ajouter que le recours aux sociétés étrangères ne concerne pas seulement la réalisation, mais aussi l'étude et l'expertise. Outre l'autoroute Est-Ouest, le ministre des Travaux publics a cité le projet de la route transsaharienne doté d'une enveloppe de 80 millions de dollars, ainsi que beaucoup d'autres projets qui, selon lui, sont ouverts à la participation étrangère, avec une liberté et une transparence totale en matière de modalités de partenariat, dira-t-il encore. De son côté, M.Daoud, directeur central au ministère des Travaux publics a axé l'essentiel de sa communication sur l'état des lieux et les perspectives du secteur, la situation actuelle des projets en cours de réalisation, le cadre administratif et juridique régissant l'investissement et le partenariat. D'autre part, le directeur exécutif de British Consultants and Bureau (Bccb), M. Graham Hand, a indiqué que l'objectif du séminaire d'hier était de «mieux faire connaître l'Algérie et ses potentialités aux opérateurs britanniques en vue de pallier l'absence des entreprises anglaises du paysage économique algérien».