Après une longue absence de trois semaines du fait qu'il a été bloqué à Paris pour cette curieuse affaire de visa qui n'a pas encore livré tous ses secrets, le nouvel attaquant camerounais de la JSK, Stève Ekedi, a finalement rallié, dimanche soir, la ville de Tizi Ouzou après que le nouveau président de la JSK Hamid Sadmi eut pris en charge son dossier. C'est ainsi que le joueur camerounais est arrivé dimanche en fin d'après-midi à l'aéroport international Houari-Boumediene où il a été accueilli par le manager Karim Doudane qui, rappelons-le, a repris du service à la JSK depuis une bonne quinzaine de jours. "Je suis heureux de rentrer enfin à Tizi Ouzou et j'avoue que j'ai terriblement souffert ces derniers jours du fait que j'ai été bloqué en France puis au Portugal pour des problèmes de visa et de billet d'avion. Finalement, j'ai pu rallier le Portugal pour récupérer mon visa et me voilà de retour à Tizi Ouzou pour reprendre du service avec mon club qui a certainement besoin de mon apport en cette période délicate de début de saison où mes coéquipiers ont bien réagi samedi passé à Blida d'où ils ont ramené une belle victoire", a déclaré Ekedi dès son arrivée dans la ville des Genêts. Et ce fut d'ailleurs avec un énorme plaisir que l'attaquant camerounais a donc repris le chemin de l'entraînement avant-hier soir au stade du 1er-Novembre où ses coéquipiers comme ses entraîneurs étaient visiblement soulagés par le dénouement de cette affaire qui aura suscité, ces derniers jours en Kabylie, de nombreuses interrogations et surtout divers commentaires du fait que de nombreuses zones d'ombre auront déteint sur ce dossier. Ceci dit, le problème est de savoir si le joueur camerounais, qui avait évolué la saison dernière au Portugal, est qualifié par la LFP du fait que cette dernière a exigé un chèque de garantie équivalent à une avance de six mois de salaire en devises, comme l'exige la réglementation en vigueur. Et si Malik Azlef avait annoncé, la semaine passée, qu'il était disposé à remettre un chèque personnel pour qualifier Ekedi, l'on ne sait toujours pas si le dirigeant de la JSK l'a déjà fait du fait qu'il se trouve en France depuis dimanche et donc injoignable pour le moment. "Sincèrement, j'espère être qualifié dès cette semaine car j'ai une envie folle de reprendre la compétition et de servir comme il se doit mon club la JSK qui m'a fait confiance en me recrutant cet été", dira encore Ekedi. Il est vrai que le compartiment offensif de la JSK n'est pas tellement étoffé cette saison d'où l'urgence à qualifier au plus vite Ekedi qui s'est déjà illustré lors du stage estival de Sousse où il a inscrit quatre buts en l'espace de trois matchs amicaux même si le staff technique de la JSK redoute quelques carences dans sa fraîcheur physique d'où la nécessité de le soumettre à un travail spécifique de remise en forme pour le remettre d'aplomb au plus vite. "C'est quand même dommage de jouer ce vendredi à huis clos contre le PAC car le fidèle public kabyle aurait pu remplir le stade pour aider l'équipe à continuer sur sa lancée", dira encore Ekedi qui a vraiment hâte de faire connaissance avec les fans de la JSK. Et à ce propos, le nouveau président de la JSK, Hamid Sadmi, a rendu public un communiqué dans lequel il rappelle que "la JS Kabylie est plus qu'une équipe de football mais elle représente une histoire, un repère et une culture" tout en appelant "les supporters à venir chaque fois en masse pour faire revivre ces valeurs" et en insistant sur le fait que "la JSK ne doit plus être un lieu d'expression de la violence qui doit être bannie sous toutes ses formes". En fait, cet appel a été lancé avant la sanction du huis clos qui privera la JSK de son public, ce vendredi face au PAC, car Sadmi exige que tous les supporters, les joueurs et les dirigeants de la JSK retrouvent les véritables valeurs du club kabyle et imposent, en toute occasion, le respect, la loyauté et la sportivité pour que la JSK retrouve son lustre d'antan. Mohamed HAOUCHINE