Le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a pas tardé à sortir de sa réserve pour critiquer ouvertement le choix de la Fédération algérienne de football concernant l'entraîneur national Lucas Alcaraz et la venue de l'ancien directeur technique national de la France, François Blaquart. Dans une déclaration à la presse, le ministre des Sports, El-Hadi Ouldi Ali, est contre le maintien de l'Espagnol Alcaraz à la tête de l'EN en raison d'un bilan mitigé. Ce sont d'ailleurs les premières critiques directes émanant du MJS à l'égard de la FAF. "Alcaraz a dirigé seulement quelques matches certes. D'ailleurs, nous ne lui avons guère exigé de qualifier l'Algérie au Mondial-2018, sachant que notre objectif était de gagner des matches. La raison qui nous pousse à faire appel à un entraîneur c'est pour remporter des rencontres. Mais cet entraîneur a échoué et c'est tout à fait normal que les supporters de l'équipe nationale soient en droit de se poser des questions sur cette élimination. Le staff technique et les responsables de la Fédération algérienne de football doivent apporter des éclaircissements sur ce sujet. En fait, Alcaraz doit rapidement remettre l'équipe sur le chemin des victoires", dira le MJS qui, faut-il le rappeler, n'a jamais soutenu le choix de la désignation de Lucas Alcaraz à la tête de la barre technique nationale. "Les Algériens s'attendaient à la nomination d'un grand entraîneur pour l'équipe nationale", avait-il indiqué avant de mettre d'emblée la pression sur la FAF et Alcaraz. "Le nouvel entraîneur de l'équipe nationale n'est pas un grand nom, mais il a l'obligation de résultats au même titre que les autres sélectionneurs nationaux toutes disciplines confondues. Notre sélection doit revenir en force sur la scène footballistique africaine et mondiale", avait-il précisé. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, exige également des explications par rapport au recrutement de l'ancien DTN François Blaquart en qualité de conseiller technique de la DTN. "Je suis d'abord surpris par l'invitation de cet expert. Je suis sincèrement surpris par cette initiative de la FAF. Maintenant, s'il s'avère que les informations données sur cet expert sont justes, ce sera pour moi un acte grave. Je dis cela avec réserve car c'est grave d'inviter un homme ayant été à l'origine du système de quota. C'est un acte raciste condamné et condamnable. Mais il ne faut pas se précipiter dans cette affaire car j'espère vraiment que ces informations rapportées sur cet expert seront fausses. Et si c'est vrai, la Fédération algérienne de football devra réagir et mettre fin au contrat devant lier ce technicien à la FAF", fait-il savoir. En 2011, François Blaquart était impliqué dans un scandale ayant éclaboussé la Fédération française de football. En effet, François Blaquart avait été suspendu un mois après la publication d'un compte-rendu d'une réunion de la Direction technique nationale française, le 8 novembre 2010, lors de laquelle plusieurs acteurs majeurs du football français, dont le DTN, à savoir Blaquart, se seraient déclarés favorables à la mise en place d'une politique de quotas ethniques, discriminatoires dans les centres de formation français. Et c'est la raison pour laquelle le MJS refuse toute collaboration ou consultation de la FAF avec François Blaquart. En tout cas, c'est la première fois depuis son intronisation à la tête de la haute instance fédérale que Zetchi essuie des critiques de la part du ministre de la Jeunesse et des Sports El-Hadi Ould Ali. Est-ce qu'il ne s'agit pas d'un froid dans les relations entre El-Hadi Ould Ali et Kheireddine Zetchi sachant le rôle majeur qu'a joué le MJS pour l'élection de l'ex-président du PAC à la tête de la Fédération algérienne de football. Nazim T.