La section de Béjaïa du Conseil national des enseignants du Supérieur (Cnes) vient de tirer la sonnette d'alarme sur les dangers que représentent les travaux de réfection du système de chauffage de certains blocs, au campus universitaire de Targa Ouzemour, du fait que "les anciennes conduites des chaudières seraient amiantées". Dans une déclaration, le bureau du Cnes signale que "les travaux engagés dans une cohue généralisée par le recteur, ne pouvaient pas être sans incidence sur la vie du campus de Targa Ouzemour", affirmant que "la réfection du chauffage de certains blocs a mis à nu l'amateurisme, l'inconscience et surtout l'irresponsabilité du premier responsable de l'université. En effet, l'entreprise chargée du chantier vient de commencer l'enlèvement des anciennes conduites des chaudières sauf que ces dites conduites seraient amiantées". Les rédacteurs de ladite déclaration déplorent, en outre, que "les pauvres travailleurs de l'entreprise ne sont même pas au courant et le pire est à venir, puisque ces conduites sont exposées en plein air mettant en péril la santé des étudiants, des travailleurs et des enseignants". Afin d'étayer leurs propos, les responsables du syndicat ont tenu à préciser que "l'alerte fut donnée par des enseignants de la faculté de biologie très au fait des dangers de l'amiante, mais cela semble être tombé dans l'oreille d'un sourd". Par ailleurs, les syndicalistes rappellent qu'en raison de ses capacités d'isolation à forte température, l'amiante a été massivement utilisé dans les bâtiments pour ses propriétés ignifuges, isolantes, sa flexibilité, sa résistance à la tension et parfois pour sa résistance aux produits chimiques. "Mais ce matériau est toxique. L'inhalation de fibres d'amiante est à l'origine de l'asbestose (fibrose pulmonaire), de cancers broncho-pulmonaires, ainsi que de cancers de la plèvre (mésothéliome) et de cancers du larynx et des voies digestives. Les victimes de ces pathologies sont principalement les ‘travailleurs de l'amiante', mais aussi des personnes exposées de manière environnementale et souvent à leur insu", a-t-on expliqué. Kamal Ouhnia