L'association des souscripteurs au programme AADL 2 à Tamanrasset interpelle le ministre de l'Habitat, Abdelwahid Temmar. Ils dénoncent la violation de la réglementation régissant cette formule dans les régions du Sud. Le document évoque également les retards accusés dans la réalisation des logements de type F3 en raison de l'attitude molle entretenue par les autorités locales face aux indus occupants de l'assiette destinée à la réalisation d'une partie du projet. Selon le président de l'association, Youcef Babker, les travaux sont à l'arrêt depuis plusieurs mois à cause du bras de fer opposant le maître d'ouvrage délégué, qu'est OPGI de Tamanrasset, à des particuliers qui se disent propriétaires du terrain en question. Le problème risque vraisemblablement de perdurer avec la propagation consternante des constructions illicites dans cette ville livrée à la mafia du foncier. Un phénomène qui s'est amplifié, faut-il le signaler, avec la complicité des services de l'APC qui délivrent des décisions d'affectation vierges en violation des lois. L'affaire, qui reste jusqu'aujourd'hui pendante dans les services du ministère de l'Intérieur, a été soulevée par le radar de Liberté et qu'une commission d'enquête a été vite dépêchée par le département de Bedoui. Les souscripteurs à l'AADL 2 de Tamanrasset font les frais de cette nonchalance, se désole M. Babker qui invite les bénéficiaires à se serrer les coudes pour essayer de faire bouger les choses en impliquant toutes les parties concernés. Rappelons que sur les 250 logements prévus, 125 unités de type F4 ont été effectivement lancés. La réalisation de 75 logements F3, devant être lancés après le mois sacré de l'année en cours, traîne toujours, et ce, sans parler des 50 logements F3 qui attendent la finalisation des procédures liées au code des marchés publics. Dans une déclaration à Liberté, le directeur de l'OPGI, Khalfallah Slimane, avait pourtant assuré que le choix de l'entreprise, qui n'attendant que son ordre de service pour amorcer le chantier, a été fait. Il fallait attendre plus de deux mois pour se rendre compte que cette déclaration n'est qu'un mensonge de plus, mal avalé par les souscripteurs qui décident unanimement de "ne pas payer la deuxième tranche jusqu'au lancement effectif du projet conformément à la réglementation en vigueur", affirme M. Babker qui dit avoir saisi le wali de Tamanrasset pour faire le point et tenter de remettre les pendules à l'heure. RABAH KARECHE