Les enseignants vacataires titulaires de magistère et de doctorat classique de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont observé, récemment, un rassemblement devant le bâtiment central abritant leur rectorat. Par cette action de protestation, les initiateurs du rassemblement comptent "prendre à témoin l'ensemble des parties prenantes de l'université, ainsi que l'opinion publique de la situation socioprofessionnelle des plus vulnérables dans laquelle nous évoluons", lit-on dans un communiqué des concernés qui demandent notamment "leur intégration systématique aux postes d'enseignants permanents". Ces enseignants, qui avaient visiblement bien du mal à contenir une grande colère, estiment qu'"en scellant le sort du système classique dans l'enseignement supérieur, en le vouant à l'extinction à partir du mois de juin 2018, nos décideurs promettent un avenir incertain aux enseignants vacataires diplômés de magistère et de doctorat classique". Les protestataires ajouteront qu'"en s'adonnant à des tâches d'encadrement pédagogique qui dépassent parfois les missions statutaires qui lui sont exigées par la loi, l'effort de l'enseignant vacataire est nourri par l'espoir de jouir d'un poste d'emploi stable et permanent au sein de l'université, une fois le magistère obtenu et le prédisposant à la formation doctorale". En conclusion, écrivent les enseignants contestataires, "c'est dans le souci de conjurer la fatalité de voir cet espoir se dissiper que nous, collectif d'enseignants vacataires diplômés de magistère et de doctorat classique de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, demandons à faire valoir notre droit à une intégration systématique au poste d'enseignant permanent", ce qui "ne sera qu'une réparation d'une injustice subie depuis de longues années durant par une grande partie d'entre nous, une récompense à la contribution aux efforts de fonctionnement de l'université, mais aussi et surtout à l'application de la loi". K. Tighilt