Ahmed Ouyahia : “C'est un geste au nom de l'Etat algérien” “Ma présence aux côtés de la famille Guermah pour commémorer le 4e anniversaire de la disparition de leur fils est un geste fait aussi à l'endroit des 125 autres familles des victimes des évènements de Kabylie. Guermah Massinissa est notre enfant, et c'est donc une perte pour nous tous. C'est vrai que mon geste ne remplacera pas le jeune défunt mais nous pensons que ça aide comme geste de considération et de soutien fraternel et comme geste familial qui permet aux familles des victimes de sentir que si elles ont perdu un être cher, elles ont autour d'elles une vaste famille qui est l'Algérie. C'est un geste au nom de l'Etat et un effort pour panser les blessures laissées par nos martyrs.” Khaled Guermah : “un signe d'apaisement” “La venue d'Ouyahia aujourd'hui est un important geste d'apaisement. Venir d'Alger jusqu'à Agouni-Arous pour participer à cette commémoration est en soi une reconnaissance de l'Etat de sa responsabilité dans les évènements du Printemps noir. Ouyahia a réaffirmé aussi, aujourd'hui, sa promesse de satisfaire la plate-forme d'El-Kseur et que les gendarmes impliqués dans les assassinats en Kabylie seront punis. Ce geste fait valoir sa volonté de régler définitivement la crise de Kabylie.” Bélaïd Abrika : “C'est un acte politique fort” “La venue d'un représentant de l'Etat pour participer à la commémoration de l'assassinat du premier martyr du Printemps noir est un geste fort et qui apporte un grand réconfort à notre population et à notre région. Ceci nous aidera certainement à avancer dans la mise œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Notre conversation a porté sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur et, d'ailleurs, il a encore réaffirmé son engagement et sa disponibilité à l'appliquer. Dès sa naissance, le mouvement citoyen débutait ses activités avec la chanson de Matoub “Dhaghuru” ; cet hymne est un hommage à ce grand militant de la démocratie et de la culture berbère. Le fait de l'écouter aujourd'hui n'est que la continuité de cette tradition.” Ferhat m'henni : “la venue d'ouyahia est une provocation” “Le déplacement du Premier ministre à Béni Douala est en même temps une provocation qu'un prélude à une reprise en main musclée de la région. C'est une insulte non seulement à l'adresse de Guermah Massinissa, mais à l'ensemble des martyrs du Printemps noir. Cela révèle aussi que les dialoguistes ont quelque part vendu leur âme au diable. La Kabylie s'en souviendra. Le MAK appelle ses militants à faire des carrés séparés et loin des archs dialoguistes là où ils sont à Tizi Ouzou et à Béjaïa.”