Fragilisé par la parité vierge concédée au NAHD samedi à domicile, l'entraîneur Moez Bououkaz commence à mesurer, empiriquement cette fois-ci, la versatilité de l'entourage propre au Mouloudia d'Oran. Ils n'étaient pas nombreux, ceux qui le défendaient en son absence, ces dernières quarante-huit heures. Montré du doigt et désigné comme le principal responsable du semi-échec concédé at home, Bououkaz se sait menacé. En technicien intelligent, il sait qu'en football, en Algérie plus particulièrement, tout entraîneur subit la dictature du moment. C'est, donc, dans un climat assez lourd qu'il tend à préparer le déplacement de ce vendredi à Tadjenanet où l'attend de pied ferme un DRBT invaincu après trois journées de championnat. Comme tout technicien dont l'équipe n'arrive pas à enchaîner de bons résultats, Bououkaz n'ignore aucunement qu'une défaite à Tadjenanet ce vendredi le mettrait dans une très inconfortable et peu enviable position aussi bien vis-à-vis de son employeur mais aussi et surtout par rapport au public mouloudéen qui nourrissait de grandes ambitions à sa nomination à la barre technique de l'équipe professionnelle avant de déchanter quelque peu après trois actes de Ligue 1 assortis d'une victoire face à une faible USM Blida mais surtout d'une défaite face à un modeste PAC et d'un nul à domicile devant un NAHD qui n'a impressionné personne. La prudence excessive dont il a fait montre samedi dernier en alignant d'entrée de jeu quatre milieux de terrain à vocation défensive (Boudoumi, Ferrahi, Heriet et Gharbi) ainsi que la prestation indigeste des Rouge et Blanc demeurent, ainsi, deux énormes tâches noires qui obscurcissent déjà les ambitions mouloudéennes et qui menacent carrément la bonne réputation dont le même Bououkaz jouissait avant sa venue à Oran.C'est dire l'importance pour lui de réussir cette sortie à hauts risques à Tadjenanet et de ne pas donner encore du grain à moudre à certains proches de l'équipe qui le vendent comme un entraîneur surcoté. Un bon résultat face au DRBT mettrait, en revanche, tout le monde d'accord sur la nécessité de lui accorder encore du temps et du crédit au moment où une autre glissade le renseignera, empiriquement cette fois encore, sur la versatilité du président Baba qui l'a, certes, rassuré voilà quelques heures mais qui devrait même le ‘‘remercier'' en cas de déroute face au team de Mouassa... Rachid BELARBI