Pas assez de nourriture, d'eau, des camps difficile d'accès et jonchés d'excréments : la situation pour les Rohingyas réfugiés au Bangladesh alarme les Nations unies et les ONG qui appellent à l'aide pour éviter une catastrophe sanitaire. L'ONU a estimé hier qu'il faudrait 167 millions d'euros (200 millions de dollars) au cours des six prochains mois pour affronter la "catastrophique" crise humanitaire des réfugiés rohingyas venus de Birmanie. "Toutes les conditions sont réunies pour qu'une épidémie se déclare et se transforme en une catastrophe de grande ampleur", explique Robert Onus, coordinateur d'urgence de Médecins sans frontières (MSF), dans un communiqué publié jeudi soir. MSF craint notamment une épidémie de choléra et de rougeole. Plus de 429 000 musulmans rohingyas ont fui au Bangladesh ces dernières semaines pour échapper à une campagne de répression de l'armée birmane, qualifiée d'"épuration ethnique" par l'ONU. Jeudi, le président français Emmanuel Macron est allé jusqu'à évoquer un "génocide".