Durant leur séjour à Sidi Bel Abbès, les représentants des deux syndicats algériens et français Ugta et Cfdt, ont tenu, avant-hier, successivement trois rencontres-débats avec les femmes travailleuses de l'Entreprise nationale des industries électronique (Enie), du complexe du machinisme agricole CMA et du secteur de l'éducation. En effet, et dans une ambiance très conviviale, l'ensemble des problèmes qu'endurent les femmes au sein de leur lieu de travail respectif ont été exposés et débattus, surtout ceux relatifs aux répercussions négatives des réformes libérales sur les femmes, la place de la femme dans le syndicat, la promotion des femmes dans la société, l'accès des travailleuses à la promotion et à la formation et la lutte contre le harcèlement sexuel. Par ailleurs, et abordant la cause des travailleuses, la présidente de Cnft a aussi longuement parlé du travail au noir, qui prive la femme de ses droits les plus élémentaires, de la précarisation qui expose les travailleuses aux chantages les plus odieux, de la concurrence déloyale d'entreprises exonérées d'impôts, du secteur informel, du trabendo, de la friperie et bientôt des zones franches. S'agissant de leurs droits socioprofessionnels, déjà acquis, les femmes travailleuses ont unanimement revendiqué la préservation de la légalité de salaire avec les hommes, le congé de maternité et les heures d'allaitement, les congés spéciaux pour s'occuper des enfants, le développement des structures sociales (crèches et cantines) pour faciliter le travail féminin, l'égalité juridique et la disparition des pratiques sociales conservatrices. À noter qu'au terme de chaque rencontre, les femmes travailleuses rencontrées ont fermement dénoncé les discriminations et revendiqué la prise en charge du cas de l'harcèlement, les effets négatifs de la politique libérale sur le statut de la femme. B. A.