Confrontées à la qualité des aliments depuis quelques jours, les familles de M'sila font face à la flambée des prix. En effet, de l'épicerie du quartier à la superette, en passant par le grand marché (souk), le constat est quasi-identique : "Le client est tout sauf roi" ! Une situation qui contraste avec le discours commun qui fait désormais que des produits de première nécessité deviennent des produits de luxe. Sans parler de la hausse injustifiée des prix qui, chaque jour, allège un peu plus le panier de la ménagère. "Nous n'arrivons plus à assurer le minimum à nos familles. Notre pouvoir d'achat est presque nul", dira un père de famille. Une nouvelle hausse des prix a été enregistrée sur le marché m'sili, et concerne principalement les fruits, les légumes et les produits alimentaires de première nécessité. Alors que les consommateurs s'attendaient à une baisse des prix après les fortes chutes de pluie qu'ont connue certaines régions, c'est une hausse qui est annoncée. "Les viandes rouges, les fruits et les légumes ne figurent jamais dans nos assiettes", ajoute un autre père de famille rencontré au marché du centre-ville. En effet, après une virée au marché et aux différents points de vente, le constat est alarmant. La quasi-totalité des produits de consommation sont chers sauf le poulet qui est cédé à 200 et 210 DA/kg. La laitue, les poivrons et les piments sont affichés entre 100 et 130 DA le kilo, la pomme de terre a atteint le prix de 60 DA, la courgette est vendue à 130 DA, la carotte à 80 DA, les navets à 100 DA, le haricot vert plafonne à 230 DA le kilo. Les fruits demeurent des produits intouchables. Le raisin, un fruit de saison, se monnaie entre 160 et 420 DA. Les dattes algériennes dépassent tout entendement et oscillent entre les 800 et 1100 DA le kilo ! La pomme locale est affichée à 250 DA et celle importée à pas moins de 400 DA. Le melon et la pastèque, de fin de saison, se vendent à 80 et 60 DA le kilo. Cette hausse des prix ne concerne pas que les fruits et les légumes, mais également certains produits comme les légumes secs et les pâtes alimentaires. Quant aux raisons de cette cherté, les commerçants interrogés trouvent que c'est la spéculation qui fait monter les prix : "Nous achetons cher et nous vendons cher", disent-ils. Du côté des responsables, les prix sont libres et cette hausse n'est qu'une suite logique de "l'offre et la demande" ! Chabane BOUARISSA