La Journée mondiale de l'enseignant coïncide avec ce jeudi 5 octobre. Un événement international célébré chaque année depuis 1994 et pour cette occasion, la Rédaction Digitale de « Liberté » (#RDL) a pris attache avec Nour El Houda Saidi, jeune enseignante à l'école Ibn Rochd Filles de Bordj Menaïel (wilaya de Boumerdes). #RDL: Vous êtes enseignante au primaire, vous travaillez avec des enfants en grande partie, ce qui est peut-être délicat. Comment vous voyez vous accomplir votre tâche ? Nour El Houda Saidi: J'exerce la profession d'enseignante au primaire. À mon sens, dans la classe, et même en plus de la mission, tout enseignant doit faire figure de formateur, d'éducateur et de psychologue à la fois. La journée mondiale de l'enseignant coïncide avec ce jeudi 5 octobre. Une journée considérée comme est l'une des moins connues et reconnues en Algérie, n'est-ce pas ? Oui, malheureusement. Quelles en seraient les raisons, selon vous ? Cette journée est méconnue en Algérie dans le domaine de l'éducation (Journée mondiale de l'enseignant). Par contre, elle est beaucoup plus marquée, dans le domaine politique, par les événements du 5 octobre 1988. Cette situation pourrait également s'expliquer par le manque flagrant de médiatisation. À chaque année, de plus en plus de contraintes et de problématiques entravent le domaine de l'enseignement et la fonction qu'y prend l'enseignant, et ce malgré les efforts que fournissent certains responsables. Quelles en seraient les raisons, selon vous ? Les raisons sont dues principalement à la surcharge des classes, l'insuffisance du matériel pédagogique, des sous-équipements en outils informatiques. Mais aussi des affectations du corps enseignant et de l'insuffisance de la participation parentale dans les activités de proximité scolaire. Qu'en est-il, à votre sens, de l'enseignant et de l'enseignement en Algérie aujourd'hui ? Avec les réformes qu'avait vues l'Enseignement supérieur et, surtout, avec celles pour lesquelles œuvre Mme la Ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, l'enseignant se porte-t-il mieux qu'avant ? Ou bien, espérons, se portera-t-il mieux qu'avant ? Est-ce une simple question de temps ? L'enseignement n'est pas à la hauteur des objectifs tracés malheureusement. Les réformes sont alors attendues pour espérer un meilleur niveau. Par ailleurs, l'enseignant se voit alors impliqué, malgré lui, dans des situations désagréables d'ordre administratif. L'espoir reste toutefois permis dans l'engagement des nouvelles réformes vers lesquelles tend Madame la ministre, en dépit de certaines réticences d'ordre partisan. En tant qu'enseignante, sous quelles conditions pensez-vous qu'en Algérie l'enseignement verra un jour meilleur ? Ce jour meilleur viendra peut-être avec les mesures que compte mener le département ministériel sous la conduite de Madame la ministre. Entretien réalisé par Youcef Oussama Bounab (Rédaction Digitale de "Liberté"/#RDL)