Le patron des affaires humanitaires à l'ONU, Mark Lowcock, a jugé hier "inacceptable" le manque d'accès des humanitaires dans l'Etat Rakhine en Birmanie, d'où plus d'un demi-million de réfugiés musulmans Rohingyas ont fui la répression à leur égard depuis fin août. "Nous avons besoin d'un accès sans entraves. L'accès que nous avons dans l'Etat Rakhine est inacceptable", a déclaré M. Lowcock, lors d'une conférence de presse à Genève. Il a également indiqué qu'une équipe de l'ONU de "haut niveau" devrait pouvoir se rendre sur place "dans les prochains jours" et annoncé la tenue d'une conférence des donateurs le 23 octobre à Genève, afin de pouvoir accroître davantage l'aide aux réfugiés. "Nous voulons être prêt s'il y a un nouvel exode", a déclaré le haut responsable onusien. Au total, quelque 515 000 réfugiés ont fui la Birmanie vers le Bangladesh depuis le 25 août, selon les chiffres publiés vendredi par le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Environ 2 000 réfugiés continuent à arriver chaque jour, a déclaré un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Joel Millman. Selon l'OIM, "jusqu'à 1 000 000 de personnes" seraient en train d'attendre dans la ville de Buthidaung, dans le nord de l'Etat Rakhine, pour se rendre en Birmanie. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui craint une éventuelle épidémie de choléra dans les camps qui accueillent les réfugiés au Bangladesh, a annoncé pour sa part que les vaccins anticholériques devaient arriver aujourd'hui. La campagne de vaccination démarrera quant à elle le 10 octobre, a spécifié un porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic.