C'est la question qui me vient à l'esprit alors que les ravages provoqués par ces derniers frôlent les 300milliards de dollars. L'Algérie est-elle prête à faire face à une catastrophe d'une telle ampleur ? J'en doute et voici pourquoi. Constat pas très encourageant... Alors qu'en 2016 nous enregistrions 1400 secousses sismiques/semaine selon le CRAAG, les risques restent tout aussi présents en 2017.Quelle est la stratégie de l'état pour prévenir et améliorer la sécurité des Algériens face à ces risques ? Réponse, durant le mois de Novembre de l'année passée différentes expertises européennes ont été sollicités par le ministère des travaux publics dans le cadre du programme P3A. Le but de cette démarche étant de mettre en place un plan d'action ainsi qu'un système de gestion en temps réel des catastrophes naturelles. Ce système de gestion open source a été installé au niveau de la direction des systèmes d'informations de l'informatique et des statistiques. Or que durant les 5 derniers mois l'Algérie a fait face à des incendies en série et n'a pu que constater l'ampleur des dégâts... Avec un chiffre vertigineux de 57 feux déclarés, 543 hectares brulés dont 2782 Arbres fruitiers en moins de 24H (source : TSA via la protection civile 01/08/2017)... feux pourtant prévisibles tant les périodes caniculaires sont habituelles durant l'été en l'Algérie. L'hiver s'annonce rude... Autre fléau du quotidien pour l'Algérien lambda, l'état des routes et des évacuations des eaux usagées. L'une des principales causes de désagréments des citoyens durant la saison hivernale étant les inondations suites aux pluies parfois diluviennes. Principale « hic » concernant ce dit « fléau » de canalisations bouchées, Oueds mal curés, égouts qui débordent, est que ce n'est pas nouveau. Les années passent et se ressemblent, l'état des routes dans certaines zones urbaines et suburbaines du pays laissent encore à désirer malgré tous les efforts de l'état pour l'amélioration de ces infrastructures. Selon l'organisation nationale de l'assainissement (ONA), rien que durant l'année 2016, 1134 Millions de mètres cubes d'eau usées ont été récoltés pour 1117 communes. Un total de 267 centres d'assainissement et de 136 stations d'épuration étaient en activité durant cette même année 2016, contre 70 stations d'épuration seulement au Maroc par exemple. (Sources Agrimaroc.ma et le Bilan d'exploitation 2016 de l'ONA). Ces chiffres démontrent un certain intérêt et d'efforts de la part des autorités envers cette problématique. Malgré cela, une continuité des efforts ainsi qu'une stratégie plus préventive contre les inondations seraient les bienvenues avant d'éviter des catastrophes telles que Bechar en 2015 et Bab El-Oued en 2001. Les citoyens, pas innocents non plus ! Il serait trop facile de rejeter la faute sur les autres, alors que nous-mêmes simples citoyens faisons partie du système. Le citoyen Algérien grand ou petit, riche comme pauvre est sale. Seule une petite minorité respecte l'environnement dans lequel il vie et ceci en soit est une catastrophe naturelle. Nous constatons ainsi des parents qui jettent des ordures par terre sous les yeux de leurs enfants, une jeunesse active sans aucune responsabilité sociale qui elle aussi s'amuse à faire de nos rues des décharges publiques... à tel point que marcher dans les rues de nos villes en devient un calvaire de par les odeurs répugnantes qu'on peut y trouver. Ces ordures produites par nos soins, sont celles qui vont avec l'arrivée des pluies, s'engouffrer dans nos égouts, et faire que ces derniers ne fassent plus leur travail et/ou allumer les dits incendies dans nos forêts. Résultat pour nous ? Refoulement d'eaux usées, circulation, rues impraticables, trottoirs inondés etc... C'est sur cette note Eco-citoyenne, que j'appelle toute notre société à œuvrer pour des rues propres et une Algérie verte, qui nous permette qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse 50° de pouvoir marcher en paix. Au final même si Irma ou Harvey ne viendront jamais nous rendre visite, l'Algérie elle aussi connait son lot de catastrophes naturelles tout au long de l'année. Il est aujourd'hui de notre devoir d'œuvrer et de sensibiliser les gens autour de nous quant aux dangers qui nous guettent. Mohamed Aniss AMRAH (Soleil (HEC/ #RDL)