LEn 2005, l'Algérie avait six stations d'épuration d'eau opérationnelles. A ce jour, le pays s'est doté de 145 stations d'épuration dont la majorité est certifiée ISO. Le volume global de l'eau traité est de 800 millions de m3 annuellement. A l'horizon 2015, le réseau d'épuration sera composé de 200 stations. Ces chiffres ont été dévoilés par le directeur général de l'Office national d'assainissement (ONA), Karim Hasni. La protection de l'environnement, de la ressource hydrique et des barrages passe par l'exploitation et la mise en service des stations d'épuration d'eau dont le nombre sera doublé pour atteindre 200 infrastructures en 2015, a indiqué le responsable. "L'ONA emploie 10.000 travailleurs pour gérer 102 stations d'épuration d'eau en exploitation alors qu'une quarantaine sont en construction au profit de l'ONA pour être exploitées en 2015, tandis que les directions de l'eau des wilayas ont aussi des projets ce qui fera en sorte que 200 stations seront en fonction en 2015 ou au plus tard au premier trimestre 2016, a-t-il précisé lors d'une rencontre avec la presse. Selon lui, l'ONA gère 350 stations de pompage ainsi que 39.000 km de réseau d'assainissement avec la perspective de récupérer un total de 44.000 km en étendant son activité à de nouvelles wilayas. Evoquant, par ailleurs, la réutilisation de l'eau traitée, ce responsable a relevé l'"importance" de ces installations de traitement dans les wilayas à caractère agricole. Il a expliqué dans ce sillage que l'ONA procède au traitement tertiaire dans ces zones pour permettre l'irrigation de l'agriculture maraîchère, alors que les eaux traitées par procédés primaire et secondaire sont destinées à d'autres usages comme l'industrie. Le DG a souligné que parmi les priorités de l'ONA figure la protection des barrages afin de ne pas y déverser les eaux usées. Il a aussi cité la lutte contre la pollution dans les 14 wilayas côtières et les villes de plus de 100.000 habitants qui doivent être équipées de stations d'épuration. Interrogé sur le rôle de l'ONA dans la lutte contre les inondations au niveau des agglomérations urbaines, le conférencier a reconnu "un mauvais traitement des avaloirs" relevant que les citoyens ouvrent les grilles des égouts pour dégager les objets solides mais cela cause, note-t-il, un retour d'eau provoquant une inondation. L'ONA travaille avec d'autres ministères pour des échanges sur les normes de construction et des réalisations des routes pour éviter ces problèmes d'inondation, a-t-il poursuivi. M. Hasni a fait état d'un plan de renforcement du potentiel d'intervention dans la lutte contre les inondations de 7 milliards de centimes. Il s'agira notamment de l'acquisition de 120 hydro-cureurs, 12 pelles pneumatiques, 2 pelles sur chenille et 14 stations de pompage mobiles. L'Office se dotera également de 460 pick-up et 300 camions double-cabine, selon son directeur général.