La nomination de Mohamed Ghouti à la tête de la commission fédérale d'arbitrage de la FAF en remplacement de Messaoud Koussa soulève moult interrogations au sein de l'opinion sportive qui n'arrive toujours pas à saisir la portée de cette surprenante décision. Le nouveau patron de la CFA est actuellement président de la Ligue de wilaya d'Oum El-Bouaghi. Cet ancien joueur de l'USC durant les années 80 n'a jamais exercé la fonction d'arbitre. Âgé aujourd'hui de 65 ans, il doit prochainement choisir entre son maintien à la Ligue de wilaya ou président de CFA, pour ne pas tomber dans le cas du cumul de fonctions interdit par la réglementation en vigueur. Partout, dans toutes les fédérations du monde, c'est toujours un ancien arbitre qui préside aux destinées de la commission d'arbitrage, à l'instar de Massimo Bosaca (Suisse) à la FIFA, Gianluigi Collina (Italie) à l'UEFA, Neji Jouini à QSL (Qatar), sauf chez nous où on continue de bafouer la logique et le bon sens, dans un but bien précis, à savoir manipuler l'arbitrage, car mettre en place un grand arbitre international qui a un vécu et une personnalité n'arrange pas ceux qui veulent tirer profit de cette situation, ils préfèrent un type qui n'a jamais fait d'arbitrage pour le mettre sous la coupe d'Amalou qui, lui-même, a chassé toutes les compétences de la structure pour avoir le terrain libre à toutes manigances. En installant Ghouti, le président de la FAF n'a pas délimité le champ d'action des deux hommes (Ghouti et Amalou), il y aura donc forcément risque de chevauchement des prérogatives, car Ghouti refuse d'être figurant. "Il veut être le vrai parton de la CFA, il compte assumer ses fonctions jusqu'au bout", témoigne un membre fédéral. Cet homme inconnu dans le bataillon de l'arbitrage inquiète certains spécialistes qui restent sceptiques sur sa nomination. "Il y a une volonté réelle au niveau de la FAF de maintenir le statu quo, cela remonte déjà à deux années, lorsque l'ex-FAF avait placé un vétérinaire à la tête de la CFA qui a détruit tout ce qui a été fait par ses prédécesseurs. Aujourd'hui, on assiste au même scénario : la nouvelle FAF a pris elle aussi l'arbitrage en otage en nommant un homme qui ne connaît absolument rien à cette structure technique. La manière avec laquelle a été nommé Ghouti me paraît très louche, cela a été fait dans la précipitation pour tourner définitivement la page Koussa. Le grand bénéficiaire est Amalou qui continuera à servir ceux qui tirent les ficelles derrière les rideaux. Je suis persuadé qu'Amalou fera tout pour lui pourrir la situation et le pousser vers la sortie", révèle un ancien arbitre qui connaît parfaitement les arcanes de l'arbitrage. Les désignations d'arbitres seront en principe supervisées par Ghouti avant leur publication sur le site de la FAF, c'est là où les deux hommes risquent de se télescoper. L'enjeu de la désignation est tel qu'une crise n'est pas à écarter dans les tout prochains jours, surtout que Ghouti veut s'impliquer directement, ce que refuse Amalou selon nos sources. "On va réclamer le départ d'Amalou s'il ne laisse pas travailler Ghouti", exige ce membre fédéral, c'est dire que le problème vient juste de commencer. R. A.