On assiste sur l'ensemble des marchés de la wilaya de Mascara à une montée en flèche des prix des produits de première nécessité, y compris ceux des fruits et légumes, avec une mercuriale qui est passée du simple au double, voire le triple pour certains produits. Dans ou en dehors des marchés de gros ou de proximité implantés dans la wilaya, le kilo de carotte passe à 60 DA alors qu'il était à 35 DA, la pomme de terre, quant à elle, flambe à 75 DA, la tomate fraîche entre 120 à 180 DA, les navets à 150 DA, les citrons à 200 DA le kilo pour ne citer que ces produits de large consommation. Pourtant, les responsables à tous les niveaux ne manquent pas de souligner que la situation est en voie de règlement et que les prix vont reprendre le sens inverse et la stabilité sera assurée et respectée. Malheureusement, sur les marchés, c'est la débandade qui règne, car aucun accord n'est aujourd'hui respecté malgré les pseudo-engagements pris de part et d'autre relatifs à la préservation du pouvoir d'achat des consommateurs. "C'est vraiment de la poudre aux yeux !", s'insurge un citoyen rencontré au marché "El-Argoub", expliquant que "les commerçants n'ont procédé à aucune baisse des prix, contrairement à la semaine de sensibilisation organisée par l'UGCAA dans la wilaya de Mascara. Le discours de ses responsables, comme à chaque approche des élections, s'apparente plus à des visées politico-politiciennes qu'à une maîtrise de la mercuriale pour permettre de répondre aux besoins de consommation des ménages des bourses rudimentaires". "Aujourd'hui, avec 2000 DA par jour, il est impossible d'acheter un morceau de viande fraîche pour rendre heureux ses enfants", a tenu à signaler un fonctionnaire, père de trois enfants, qui a pourtant bénéficié d'une revue à la hausse de son salaire et qui touche environ 40 000 DA. A. Benmechta