Le Premier ministre travailliste maltais, Joseph Muscat, a reconnu que la journaliste et blogueuse assassinée, lundi, était sa "plus grande adversaire" mais a promis de retrouver et traduire en justice ses meurtriers. M. Muscat, accusé par le fils de Daphne Caruana Galizia d'être responsable et complice de l'attentat ciblé à la voiture piégée qui a tué sa mère, a tenté dans un entretien au journal italien La Repubblica, publié hier, de pointer l'opposition, assurant que c'est sur elle que portaient les dernières enquêtes de la militante anti-corruption. "Il est impensable dans un pays comme Malte de mourir pour son travail, dans le cas de Mme Caruana Galizia pour ce qu'elle a écrit", a-t-il insisté. "Elle était probablement ma plus grande adversaire, elle m'a attaqué depuis le temps où j'étais le chef de l'opposition. Mais c'était son travail", a-t-il rappelé, répétant qu'il avait fait appel à la police fédérale américaine (FBI) et à des services de sécurité européens pour retrouver les meurtriers. Daphne Caruana Galizia, 53 ans, a été à l'origine d'accusations de corruption ayant poussé M. Muscat à convoquer des élections anticipées en juin, qu'il a largement remportées grâce au boom économique actuel du petit pays. R. I./Agences