La chambre d'accusation a confirmé, lundi dernier, la décision du rejet, par le juge d'instruction, de la demande de remise en liberté du blogueur Merzoug Touati. Il est incarcéré depuis le 18 janvier dernier à la prison d'Oued-Ghir et observe une grève de la faim depuis le 13 septembre de l'année en cours, apprend-on auprès de l'un de ses avocats, Me Hamaïli Boubakeur-Essedik. Selon ce dernier, la chambre d'accusation a statué par un rejet de cette demande de remise en liberté de son client, affaire n°529. C'est la troisième demande de remise en liberté du blogueur introduite par ses avocats, a tenu à rappeler la même source. Elle est rejetée par le juge d'instruction et confirmée par la chambre d'accusation. S'agissant de la deuxième demande, affaire n° 531, portant sur une demande des avocats du blogueur du transfert des documents du dossier au procureur général, la chambre d'accusation, indiquera Me Hamaïli, a décidé de renvoyer son examen le 29 octobre prochain. Me Hamaïli rappelle encore que si cette dernière est prise en considération par la chambre d'accusation, elle a le pouvoir de demander une enquête complémentaire. "C'est le deuxième degré de la procédure d'instruction", explique notre interlocuteur. La chambre d'accusation retient, précisera-t-il à cet effet, soit le chef d'inculpation initial, à savoir "intelligence avec l'ennemi", soit elle requalifie le chef d'inculpation, nous précisera Me Hamaïli à ce sujet. Pour cet avocat, il espère que le procès du blogueur Merzoug Touati soit inscrit à la première session criminelle de l'année prochaine, 2018, pour "statuer sur son sort et voir les deux témoins, cités dans son dossier d'instruction convoqués". Il y a lieu de signaler que, selon ses avocats et sa mère, le blogueur observe toujours sa grève de la faim et que son état de santé se dégrade de jour en jour d'où l'inquiétude grandissante de sa famille. "Mon fils refuse de mettre fin à sa grève de la faim tant que son procès n'est pas ouvert", nous a déclaré sa mère. "J'ai peur pour la vie de mon fils", a-t-elle ajouté la gorge nouée. L. OUBIRA