Amara Benyounès, SG de l'UDR, a présidé, hier, au cinéma le Colisée de Mascara un meeting populaire en présence des militants de son parti. Après avoir procédé à l'installation du bureau fédéral de Mascara, Benyounès a abordé les questions sur l'actualité de l'heure. “Le problème des banques en Algérie constitue un frein pour l'économie du pays et le sujet a été évoqué par le président lui-même. Le système de fonctionnement de ce secteur est la cause du découragement des milliers de jeunes ayant introduit leurs dossiers pour la création de microentreprises ; dossiers demeurés sans suite une fois transmis aux banques censées débloquer les crédits”, a-t-il dit. “Il y a un sujet sur lequel j'insiste énormément, à savoir celui du trabendo. Ce qu'il faut combattre, ce ne sont pas les vendeurs de cigarettes ou d'effets vestimentaires, mais ceux qui en important des containers en grande quantité inondent le marché. Ces opérations ont induit la fermeture de 4 000 unités de production avec toutes les conséquences qui en découlent. Cette nouvelle mafia règne depuis dix ans, et leurs sources de financement sont connues car ce sont tous des anciens combattants du GIA reconvertis en trabendistes après avoir bénéficié de l'amnistie”, a ajouté Benyounès qui n'exclut pas le retour sur la scène politique de ces intégristes avec une éventuelle prise de pouvoir, citant un exemple relatif aux méthodes utilisées par le parti dissous du FIS. Pour lui “les plus grands corrupteurs du pays restent les trabendistes, et leur marge de manœuvre est favorisée par la fragilité du fonctionnaire algérien. Pour le mettre à l'abri de toutes les tentations, il faut lui assurer une situation socioprofessionnelle adéquate par une augmentation de son salaire”. Clôturant son intervention, M. Benyounès, en sa qualité de fils de chahid, a mis l'accent sur le danger que représente la falsification des documents donnant droit à la qualité d'ancien combattant. “Le ministre des Moudjahidine reconnaît lui-même qu'il y a 10 000 faux membres de l'ALN/OCFLN. à cela s'ajoutent leurs enfants qui se sont regroupés sous l'organisation des enfants des moudjahidine et qui revendiquent leurs droits.” A. B.