À l'occasion de l'ouverture du 22e Salon international du livre d'Alger (Sila), du 26 octobre au 5 novembre, le commissaire Hamidou Messaoudi a animé une conférence de presse, dans la matinée d'hier, pour donner les grandes lignes de cette édition. D'emblée, le conférencier a annoncé que le pays invité d'honneur est l'Afrique du Sud, une bonne opportunité pour faire connaître sa littérature au public algérien. Quant aux éditeurs, le Palais des expositions des Pins Maritimes (Safex) accueillera pas moins de 972 maisons d'édition (dix de moins que l'an dernière). Par ailleurs, l'Algérie sera présente à travers 314 exposants. "Une hausse de 7% par rapport à l'édition de 2016 qui a connu une participation de 291 éditeurs", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "Malgré la politique d'austérité, nous remarquons une dynamique dans ce domaine." À propos des ouvrages qui seront présents, le commissaire a indiqué : "Lors de ce Sila, le public pourra découvrir un total de 232 000 titres, dont 77 000 tires algériens, entre nouveautés et anciens ouvrages." Concernant les livres censurés, M. Messaoudi a informé que "97 titres ont été retirés par la commission de lecture (indépendante du Sila). Ces ouvrages interdits font l'apologie du terrorisme, du racisme..." Sur les "dépassements" de quelques exposants et le non-respect du règlement intérieur du salon, le conférencier a signalé que "25 maisons d'édition ont été bannies du Sila pour plusieurs raisons, notamment l'exposition des livres parterre." Durant son intervention, le premier responsable de l'un des évènements culturels des plus importants du pays a insisté sur le fait que "malgré les restrictions budgétaires de 30%, le commissariat veillera à maintenir la qualité de cette manifestation." Selon Messaoudi, le programme sera "riche" à travers les conférences, tables rondes et les différentes rencontres concoctées ; on peut citer la traditionnelle "Estrade" où des écrivains se livrent à cœur ouvert, le rendez-vous de l'histoire "Autopsie du colonialisme", "L'esprit Panaf", des journées dédiées à l'éducation, la philosophie ou alors la nouvelle... Outre le programme, Hamidou Messaoudi est revenu sur les dernières polémiques, notamment celle de l'annulation de la conférence de l'historien Daho Djerbal. "Le Sila ne m'appartient pas, je ne suis que le commissaire. Cet évènement est celui de tous : intellectuels, écrivains, universitaires, historiens, et lecteurs." À noter que le Salon international du livre d'Alger (Sila) sera ouvert du 26 octobre au 5 novembre, à la Safex, de 9h à 19h. L'accès reste gratuit. R. C.