Il ne cachera pas son mécontentement quant aux retards que connaissent les différents projets. Conscient de l'importance de l'investissement pour la relance du développement local, le wali de Souk Ahras a organisé, lundi, une journée d'information où les acteurs activant dans ce créneau ont répondu présent à l'appel du premier responsable de la wilaya. L'objectif étant d'écouter les doléances des promoteurs pour éventuellement trouver des solutions. D'emblée, le wali et dans le cadre d'une vision pratique a répertorié trois volets lors de son intervention, à savoir les investisseurs qui ne possèdent pas l'acte de concession et n'ont pas payé le terrain cédé, ceux qui possèdent l'acte de concession et qui ont payé l'assiette attribuée et n'ont pas de permis de construire, et enfin les investisseurs qui ont l'acte, ont payé le terrain, possèdent le permis de construire mais n'ont pas démarré les travaux, ou les travaux sont à l'arrêt. En effet, M. Badaoui a surtout voulu faire un diagnostic pour pouvoir apporter les solutions nécessaires en éradiquant toutes les barrières qui handicapent l'investissement dans une wilaya qui, rappelons-le, dispose d'atouts importants pour amorcer une véritable relance économique, notamment en matière de tourisme et d'agriculture. Dans ce sillage, le directeur des mines et de l'industrie a indiqué que, depuis 2010, 169 dossiers ont été traités, 126 ont connu des réponses positives, d'autres n'ont pas reçu l'aval de l'administration pour dossier incomplet. À ce sujet, le wali instruira les administrations concernées de refuser dès le départ tout dossier incomplet et précisera que l'étude d'un dossier ne doit, en aucun cas, dépasser une semaine. De leur côté, un bon nombre d'investisseurs n'ont pas lancé leur projet pour des raisons inconnues. Ces derniers ont pris la parole pour énoncer les entraves bureaucratiques qui ont fait que tel ou tel projet connaisse un retard ou ne soit pas lancé complètement. D'ailleurs, l'un d'eux, propriétaire d'une Sarl spécialisée dans la fabrication de fournitures scolaires, lancera : "Donnez-nous du foncier, on vous donne de l'investissement." Ce dernier a déposé, en fait, un dossier pour une éventuelle extension de son entreprise – pour pouvoir recruter du personnel et créer de la richesse en devenant compétitif et exporter le produit algérien qui n'a rien à envier à celui importé et parfois de meilleur qualité – en vain. Aussi, le wali ne cachera pas son mécontentement quant aux retards que connaissent les différents projets d'investissement et dont certains sont en souffrance depuis plus d'une année. M. Badaoui a lancé un appel plus ou moins menaçant à l'adresse des investisseurs qui tardent à lancer leurs projets en leur attribuant un délai d'un mois, des mises en demeure seront adressées à ceux qui ne se mettent pas à l'œuvre immédiatement, le cas échéant une annulation pure et simple du projet sera notifiée et l'assiette sera attribuée à d'autres investisseurs potentiels. L'administration proposera toute l'aide et l'accompagnement nécessaires pour mener à bien ces projets porteurs de richesses et créateurs de postes d'emploi. À souligner que 111 dossiers étudiés par la DUC, 76 ont reçu le permis de construire, alors que 25 attendent la levée des réserves et 4 ont été rejetés. Hocine FARROUKI