Quel est donc ce vent dévastateur qui nous fait entendre la même et lancinante chanson qui revient à chaque fin de saison footballistique ? Semant la discorde et créant des cercles restreints d'où jaillirent des inepties aberrantes, certaines déclarations émanant des dirigeants de l'IRB Maghnia n'ont pas laissé indifférent Rachid Naâk, président de la JSM Tiaret, qui a tenu à apporter certaines précisions lors d'une conférence de presse organisée à cet effet, mercredi dernier au siège du club. “Les accusations portées à notre encontre par nos amis de Maghnia ne datent pas d'aujourd'hui, puisqu'ils nous avaient déjà ciblés le jour où nous devions recevoir l'équipe de l'ES Béchar Djedid, à Saïda, alors que notre terrain était suspendu. L'absence de notre adversaire nous a coûté de lourdes accusations par ceux qui continuent à le faire maintenant”, assénait le président Naâk, qui rappelait avoir été traité de la même façon suite à la rencontre face à Bougtob qui était amoindrie dans son effectif. “Par contre, devait-il enchaîner, la rencontre RC Relizane-IRB Maghnia, remportée par cette dernière sur un score de 1-2, n'était pas arrivée à terme pour des raisons que nous connaissons très bien”. Plus loin, Rachid Naâk fait référence à la rencontre JSMT-CR Témouchent où ce dernier club n'avait pas fait le déplacement pour des raisons qui le ragardaient, alors que les responsables de l'IRBM avaient tenté de soudoyer ses dirigeants par une prise en charge et des primes de match afin de venir jouer à Tiaret. Une tentative qui avait d'ailleurs fait l'objet d'une révélation crue du président du CRT, rapportée par la presse en date du 22 mars 2005. S'agissant du match gagné sur tapis vert par la JSMT, sur son homologue de Médiouni et qui avait fait couler beaucoup de salive, Naâk dira que l'arbitre Berber en est témoin des 45 minutes attendues sur un terrain, sans service d'ordre. Il s'agit là d'une série d'accusations qui ont vite fait le tour de certains milieux, enrobées d'une vindicte bien orchestrée pour mieux dresser l'opinion sportive contre la JSMT et mettre en cause son accession en division supérieure. “Dès lors, si nous devons parler de magouille, jetons un regard sur l'arbitrage désigné lors des rencontres IRBM-ESBD, NCM-IRBM et IST-IRBM…”, avait martelé Naâk. Concernant l'accusation portée contre le membre fédéral, originaire de Tiaret, que les dirigeants de Maghnia indexaient pour avoir été pour quelque chose, l'entraîneur de la JSMT, Ahmed Benamar, avait invité l'opinion publique à faire la rétrospective des trois dernières saisons, où la JSMT perdait à tort son titre. “Pendant que d'autres s'amusaient à dire n'importe quoi, à la JSMT on se concentrait sur la compétition et si nous triomphons aujourd'hui, ce n'est que le fruit de notre labeur”, devait-il déclarer en joignant la déclaration faite par Bahmane, qui a interpellé les dirigeants de Maghnia à chercher ailleurs les causes de leur échec. Benamar dira en substance avoir été navré de voir une équipe bien en point de Maghnia qui, lors du match face à la JSMT, jouait à tout sauf au football. C'est d'ailleurs à l'issue de cette rencontre que le collectif de l'IRBM avait montré son image anti-sportive, quand on sait ce qui s'était vraiment passé ce jour-là. “À signaler qu'en fin de partie, l'équipe de l'IRBM refusait de rejoindre les vestiaires en provoquant les supporters de la JSMT... Naâk Rachid victime au niveau du pied gauche”, est-il écrit sur la feuille du match. En effet, le président Naâk, exhibant son certificat médical délivré par le médecin légiste et portant 30 jours d'incapacité, nous a confié avoir déposé une plainte contre son agresseur qui n'était autre que le gardien Hamidi de l'IRBM. La même réaction est celle du directeur de l'OPOW, Kaïd Ahmed, qui avait lui aussi déposé une plainte contre les dirigeants et les joueurs de l'IRBM pour avoir saccagé les vestiaires, dont les dégâts sont estimés à 250 000 dinars. “Aujourd'hui, les commentaires de ces drôles d'illuminés aux calculs sans retenues font état de catastrophe et de calamité dans le milieu sportif”, avait conclu Rachid Naâk, qui estime mieux impliquer les jeunes dans la discipline que de leur donner des couteaux pour déchirer les ballons. R. S.