L'interruption du trafic serait due, avons-nous appris sur place, à la nature marécageuse du sol et au délai nécessaire pour la stabilisation de la voie. Avec les averses de pluie de ce jeudi dernier, la ligne ferroviaire reliant Birtouta à Zéralda a été endommagée, nécessitant, ainsi, l'interruption du trafic durant quelques heures. En effet, c'est un conducteur de train qui a donné l'alerte après avoir constaté un léger affaissement de la voie ferrée au niveau de la localité Sidi Abdallah, et ce, sous l'effet de la charge, de l'intensité du trafic et surtout de la dispersion du ballast à la suite des pluies qui se sont abattues en début d'après-midi. Inaugurée, il y a à peine un an, cette ligne ferroviaire est venue, rappelle-t-on, rendre un grand service aux populations de la banlieue ouest de la capitale qui ont, depuis, la possibilité de se rendre à Alger-Centre en moins d'une heure et pour la modique somme de 70 DA. Cette ligne dessert, notamment, les localités du littoral situées à l'ouest d'Alger (Zéralda, Chéraga, Staouéli) et celles de l'intérieur (Ouled-Fayet, Baba Hassen, Souidania, Rahmania, Mahelma, Douéra, Tessala El-Merdja), ainsi que la ville nouvelle de Sidi Abdallah et son université, nonobstant les anciennes gares de Birtouta, Baba Ali, Aïn Naâdja, Gué-de-Constantine, El-Harrach, Caroubier, Hussein-Dey, Ateliers et enfin de l'Agha. En d'autres circonstances, on ne parlerait pas des trains qui arrivent à l'heure tel que consacré par la célèbre expression, mais dès la suspension du trafic, des photos postées sur les réseaux sociaux montrant des traverses reposant sur du vide ont vite fait de scandaliser de nombreux internautes qui n'ont pas hésité à imputer les "malfaçons" aux bureaux d'études en charge du projet et en mettant en exergue, notamment, le coût de la construction, soit 35 milliards de dinars. Renseignement pris, l'interruption du trafic serait due, avons-nous appris sur place, à la nature marécageuse du sol et au délai nécessaire pour la stabilisation de la voie. À la gare de Zéralda, une régaleuse à balast destinée à la maintenance de la voie ferrée dans son ensemble, et qui a servi à remettre en place les tronçons endommagés, était hier encore en stationnement. Des employés de la SNTF nous signaleront, à ce sujet, l'importance des eaux stagnantes au point où le système de drainage mis en place à l'occasion de la réalisation de cette infrastructure permettrait, selon eux, de récupérer d'importantes ressources hydriques. Pendant ce temps, les toilettes de la gare de Zéralda sont sans eau... Mohamed-Chérif Lachichi