Les médecins résidents dénoncent notamment les mauvaises conditions de travail qui, estiment-ils, "entravent leur formation et la bonne prise en charge des patients". Afin de protester contre l'absence de sécurité dans les structures hospitalières et réclamer l'abrogation totale du service civil, le collectif autonome des médecins résidents a décidé d'observer une grève cyclique de deux jours, qui commencera mardi, avec le maintien du service minimum (activités de garde), jusqu'à la satisfaction de leurs doléances contenues dans une plateforme de revendications. Parmi les revendications inscrites dans le document en question figure l'abrogation du service civil dans sa forme actuelle avec l'application de l'article 32 du chapitre IV de la Constitution dans le bénéfice de la dispense du service militaire, et l'annulation des examens intercalaires jusqu'à l'application des réformes de formation et d'évaluation des médecins résidents, selon leur carnet, ainsi que la révision du statut général du résident et l'amélioration des conditions de travail. Ils réclament également le droit d'accès aux œuvres sociales à travers le territoire national avec effet rétroactif. Toutes ces doléances sont explicitées dans le préavis de grève de 8 jours, rendu public il y a une semaine, où ils avancent les raisons de leur mouvement de protestation, à commencer par "l'échec du service civil dans sa forme actuelle" et "les conditions matérielles désastreuses dans lesquelles ils exercent" et qui "les assujettissent au point de les toucher dans leur dignité et leur citoyenneté". Les médecins résidents estiment que ces mauvaises conditions de travail "entravent leur formation et la bonne prise en charge des patients". D'autre part, ils soulèvent la question de "la situation obscure des médecins résidents en chirurgie et le résultat d'ajournement global décidé par la tutelle, malgré le non-respect des articles du carnet du résident, notamment assurer les cours et la bonne prise en charge pédagogique, pour tous les médecins résidents en formation". Les médecins résidents se plaignent, également, de l'absence de sécurité et de protection durant l'exercice de leur fonction au sein des établissements publics et l'absence totale de prise de mesures par les autorités compétentes pour assurer des conditions nécessaires et légales prévues par la Constitution et les différents textes de loi applicables en la matière. Dans leur déclaration, ils évoquent la question du Service national, en dénonçant "la mesure anticonstitutionnelle, immorale et indigne, prise par les responsables du texte reléguant des médecins, qui sous d'autres cieux représentent l'élite de la nation, à des simples insoumis". Et enfin de dénoncer la discrimination dont sont victimes les médecins résidents relative aux inégalités dans la perception de leurs primes de garde et œuvres sociales. Amar R. [email protected]