Le collectif autonome des médecins résidents algériens a appelé à une grève cyclique de deux jours qui sera entamée les 14 et 15 novembre prochains. Nouveau débrayage dans le secteur de la santé. Les médecins résidents reviennent à la charge et prévoient d'initier, cette fois-ci, une grève cyclique de deux jours, les 14 et 15 novembre prochains. Ces derniers comptent de nouveau, faire état des conditions déplorables avec lesquelles ils sont contraints de composer. Parmi les principales doléances qui seront portées à travers ce mouvement de protestation figure entre autres, «l'abrogation définie du service civil dans sa forme actuelle, la révision du statut général du résident et l'amélioration des conditions de travail», a indiqué à l'expression le docteur Taileb Mohamed, membre du collectif autonome des médecins résidents algériens 2017. S'agissant des revendications d'ordre pédagogique, il a souligné que la suppression du service civil est nécessaire vu que celui-ci représente dans sa forme actuelle un «véritable échec». Il faut rappeler que ce service oblige un médecin de travailler de un an à quatre ans dans des zones reculées du pays. Aussi, notre interlocuteur a tenu à énumérer les conditions désastreuses dans lesquelles sont obligés d'exercer les médecins algériens en général et les résidents en particulier. Le docteur Taileb estime que les médecins résidents méritent beaucoup plus de considérations par rapport au travail qu'ils effectuent quotidiennement. Selon lui cette situation relève de «la discrimination». Sachant qu'il existe des inégalités criantes dans la perception des primes de garde ou encore des oeuvres sociales. «Cela n'est pas du tout en adéquation avec les efforts colossaux que nous fournissons», dénonce-t-il. Il a également pointé du doigt la piètre qualité de la formation et de la prise en charge des médecins résidents. Cela, dit-il «a une incidence directe sur la qualité des soins offerte aux patients». Le représentant de la Camra 2017, s'est par ailleurs dit outré de la très mauvaise gestion que connaissent les hôpitaux algériens. En effet, ce dernier fait savoir que souvent ils sont dépassés au niveau des urgences. «Il nous arrive de voir tous les jours, les patients livrés à eux- mêmes dans les couloirs des hôpitaux», déplore-t-il, arguant que cela n'est pas concevable. «Certains blessés graves ne trouvent même pas de brancard permettant de les déplacer d'une salle à une autre». Il a souligné que ce genre de situation tend par conséquent à semer une grande confusion. La même source a encore fait savoir que «le collectif du Camra exige que les médecins résidents doivent avoir les mêmes droits que les autres travailleurs». A l'instar du droit à la syndicalisation qui a toujours fait défaut ainsi que de bénéficier d'autres avantages que les autres salariés. Outre ces différentes requêtes, Le docteur Taileb Mohamed a aussi soulevé l'absence totale d'un corps assurant la sécurité des médecins dans l'enceinte des établissements hospitaliers. «Jusqu'à quand les résidents continueront à faire l'objet d'agression de la part de personnes venant de l'extérieur», s'est-il exclamé. Autant de facteurs qui ont poussé les représentants du Camra à monter au créneau et réclamer une prise en charge concrète et effective de ses revendications professionnelles et pédagogiques. Car il y va aussi du bien-être des citoyens.