Le syndicat interpelle le ministre de la Santé pour intervenir auprès des instances concernées, particulièrement le Premier ministère, pour débloquer les dossiers. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) est mécontent de la lenteur des pouvoirs publics dans la prise en charge de plusieurs de ses doléances en discussion avec le ministre de tutelle. À l'issue de ses travaux tenus en réunion ordinaire du 10 au 12 novembre à Alger, le VIIe congrès ordinaire du syndicat a, en effet, exprimé "son vif mécontentement" et dénoncé "les lenteurs incompréhensibles" que connaît la prise en charge de plusieurs points en discussion depuis plusieurs années avec le ministère de la Santé. Parmi ces doléances, on cite, notamment, "la mise en conformité de la prime d'intéressement avec les trois grades de praticiens spécialistes, la fin de la discrimination en matière d'imposition, l'abrogation de ce qui reste des arrêtés de transformation des services de santé publique et enfin l'amendement du statut particulier dans sa globalité et particulièrement les articles qui bloquent l'organisation du concours de praticien spécialiste en chef". Selon le communiqué, la plus haute instance du SNPSSP a, en outre, interpellé le ministre de la Santé pour intervenir auprès de toutes les instances concernées (particulièrement le Premier ministère) pour débloquer ces dossiers, en insistant sur l'urgence de son intervention auprès de la commission finances de l'APN en ce qui concerne l'harmonisation des taux d'imposition à prendre en charge dans la loi de finances 2018. Comme elle l'a également interpellé pour améliorer les conditions de sécurité des professionnels de la santé dans l'exercice de leur fonction. Et vu "la judiciarisation croissante de la société et qui touche également au domaine de la santé", le congrès a encore interpellé le ministre pour assurer aux praticiens spécialistes de la santé publique faisant l'objet de poursuites dans le cadre de l'exercice de leur fonction, l'assistance juridique effective de leur établissement employeur. En outre, le congrès a enregistré avec satisfaction "les avancées positives enregistrées ces dernières années sur la voie de la réhabilitation" du praticien spécialiste de la santé publique, au regard de "la mise en place effective de la progression de carrière à travers l'organisation des premiers concours de gradation", et noté avec satisfaction également la mise en place de la Commission consultative nationale, la réintégration des praticiens spécialistes de la santé publique comme membres des différents comités d'experts du MSPRH et l'abrogation de certains arrêtés de transformation de services de santé publique. Le congrès note également, avec satisfaction, l'inscription du projet de loi sanitaire aux travaux de l'APN et demande aux députés d'amender l'article relatif au service civil en instaurant des mesures incitatives retenues à l'unanimité lors des assises nationales sur la santé en juin 2014 et interpelle le ministre de la Santé et le Premier ministre pour la mise en œuvre rapide de ces mesures incitatives. Le congrès a demandé, également, au ministre de la Santé d'intercéder auprès du gouvernement pour dégager un quota national de logements de fonction et pour faciliter l'accès des praticiens spécialistes aux autres formules de logement. Le congrès a, par ailleurs, réaffirmé l'engagement du syndicat en faveur du travail intersyndical dans le cadre de la coordination des syndicats de la santé, en vue d'aller vers une Fédération des syndicats du secteur. Enfin, le communiqué post-congrès du SNPSSP fait état, du renouvellement de confiance au docteur Mohamed Yousfi en tant que président du syndicat, de l'élection des membres du Conseil national dont le nombre des membres a été augmenté à la faveur de l'élargissement de la structuration du syndicat à de nouvelles wilayas. AMAR R. [email protected]