Les avocats de la défense ont tenté de plaider les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et réclamé les circonstances atténuantes. Douze années de réclusion criminelle est la peine infligée hier par le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel-Abbès à l'encontre de H. F., 30 ans, auteur de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de S. S., 30 ans. Les faits de cette affaire remontent à la fin de l'après-midi du 6 mai 2017, dans un champ d'oliviers sis à proximité du nouveau lycée de la commune de Aïn El-Berd (35 km au nord du chef-lieu de wilaya), où la victime et son ami H. F. s'adonnaient à une beuverie. Les esprits embrumés par l'alcool se sont, dès lors, rapidement échauffés, et une violente dispute a éclaté entre les deux hommes pour une banale histoire de bouteille de vin que la victime aurait malencontreusement bue à l'insu de son compagnon. Dans la foulée, H. F. s'est saisi d'un poignard et assène un coup à S. S. au cou, avant de prendre la fuite, laissant la victime sur place gisant dans une mare de sang. Sérieusement atteinte, la victime a été évacuée en extrême urgence au centre de santé de la ville, et sa blessure a nécessité la pose de 3 points de suture. Puis elle a été transférée d'urgence vers les UMC du CHU Abdelkader-Hassani, où elle succombera des suites d'une hémorragie. Aussitôt, une enquête a été ouverte et l'auteur présumé du crime arrêté. Le rapport d'expertise médicale du médecin légiste conclura que la victime a reçu un coup d'un objet pointu au cou qui lui a été fatal. Appelé à la barre pour donner sa version des faits, le prévenu n'a pas nié les chefs d'accusation retenus contre lui, mais pour se disculper, il déclare : "La victime est mon meilleur ami et je n'ai fait que me défendre, car c'est lui qui m'a provoqué en s'emparant violemment de ma bouteille de vin, et m'a même mordu à l'oreille. Inconsciemment, j'ai riposté en le touchant légèrement au cou avec la pointe d'un petit canif, et je n'avais nullement l'intention de le tuer." À l'issue du réquisitoire, le représentant du ministère public a requis une peine de 20 ans de réclusion à l'encontre de H. F. Quant aux avocats de la défense, ils ont plaidé les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et réclamé les circonstances atténuantes pour leur mandant. A. BOUSMAHA