Sur la place Colonel-Amirouche, jouxtant le siège de l'APC, ils étaient des centaines d'Akbouciens, jeudi, à attendre le résultat final du vote. Les premiers résultats de différents centres de vote commencent à affluer au niveau de bureau installé au deuxième étage du siège de l'APC. Un monde fou composé d'agents administratifs, d'observateurs et autres à prendre d'assaut le hall du siège. On donne Mouloud Salhi, de la liste Akbou Tadukli, comme vainqueur. "Nous avons la majorité des voix dans pratiquement 8 centres sur 14 existants", se réjouit Mouloud Salhi. C'est la liesse populaire, "Mouloud président", scandent les sympathisants de la liste Akbou Tadukli. Ainsi, après 20 ans de règne d'Abderrahmane Bensbaa, alias Bahmane, Akbou élit dans la foulée son nouveau maire. Mouloud Salhi est plébiscité avec plus de 3 000 voix sur les 10 800 exprimées. Il siègera sur la destinée de la capitale de la Soummam avec sept sièges. "Il a toutes les compétences pour être à la hauteur de sa nouvelle mission", dira un observateur de la scène politique locale. Désapprouvé en 2012, malgré l'obtention d'une majorité relative des sièges par la fameuse loi des alliances pour désigner le maire, Mouloud Salhi prend sa revanche. "Je suis plébiscité pour la seconde fois par les Akbouciens. La volonté populaire a enfin triomphé", ajoutera le nouvel édile communal. Il faut dire que la bataille était rude entre le candidat Salhi et son rival du RND, Ibalidène Boussad, alias Obama, en l'occurrence. L'ex-maire d'Ighram est sorti avec 5 sièges suivi du MPA, du RCD et du MEN avec trois sièges chacun. Le parti du feu Aït Ahmed a clos la course par deux sièges après sa disgrâce durant les dernières municipalités. L'ex-parti unique est le grand perdant. Après avoir obtenu 4 sièges en 2012, le parti d'Ould Abbes sort, cette fois-ci, les mains vides. Par ailleurs, le suffrage d'hier a connu quelques irrégularités. En effet, il est signalé que des dizaines d'inscrits ont constaté leur suppression du fichier électoral. Cela a suscité la pagaille chez certains."J'ai l'habitude de voter dans ce bureau. Aujourd'hui, j'ai été étonné lorsqu'on m'a dit que je ne figurait plus sur le fichier", s'exclamera Farid rencontré dans le centre de Guendouza, le plus grand centre de vote à la ville de Piton. D'autres réclamations ont été signalées ici et là. "L'administration n'a pas réussi à assainir à 100% le fichier électronique pour les électeurs", lance un chef de bureau. À Tazmalt, ville importante de la Soummam, c'est un coup dur pour Smaïl Mira, maire abominable en poste. Le fils du colonel Abderrahmane Mira, après 20 ans à la tête de cette APC, perd les commandes au profit de la liste indépendante Assirem drivée par Ghozeli Redjdel. À Boudjelil, commune relevant d'Ighil Ali, des échos qui nous sont parvenus font état de deux bureaux de vote qui ont été saccagés par la population. Il s'agit d'une fraude présumée sur les bureaux de Bouaziz et de Beni Mansour. Menad Chalal