La présidence de l'Assemblée populaire de la wilaya de Bouira est partie pour échapper au Front de libération nationale (FLN). Une alliance, formée par le RND, le FFS et TAJ, risque de rendre sa position de premier de cordée inopérante. Les trois alliés se seraient entendus pour porter à la tête de l'APW Ahmed Boutata, tête de liste APW de la formation d'Ahmed Ouyahia pour la wilaya de Bouira. Avec ses 14 sièges, le FLN n'a pas une majorité confortable. Le RND, avec ses 13 sièges et surtout ses alliances, peut lui jouer un mauvais tour et s'emparer du tant convoité poste de P/APW. En effet et selon des sources proches du RND, le coordinateur local du parti, Mohamed Bouha, a réactivé ses relais politiques dans le but de tisser des alliances solides et surtout pragmatiques avec le FFS, qui a obtenu 6 sièges, ainsi que ceux de la formation d'Amar Ghoul, TAJ, qui a obtenu 5 sièges. Le fédéral du FFS à Bouira ne serait pas "chaud" pour cette alliance qu'il juge "contre nature", mais il aurait, selon des sources sûres, reçu des "instructions" pour contracter cette alliance dite stratégique. De plus, le FFS n'entretenait pas de bonnes relations avec le P/APW sortant avec qui il s'est, à maintes reprises, accroché sur plusieurs dossiers dans l'ancienne mandature. Quant à TAJ, il compte bien tirer profit des 5 sièges obtenus et aurait déjà négocié avec le duo Boutata-Bouha la présidence d'au moins trois commissions de wilaya. En évoquant TAJ, il faudrait préciser que l'un de ses élus n'est autre qu'un ancien P/APW, Abdelhakim Hadjar, un transfuge du FLN et qui a eu maille à partir avec Brahim Saadali, à qui il reproche notamment une "mise à l'écart" de l'instance dirigeante de l'ex-parti unique. Une vieille rancœur dont le RND compte bien tirer profit. Le RCD resterait, lui, hors de cette alliance. RAMDANE BOURAHLA