L'acquisition d'actifs à l'étranger semble relancée à Sonatrach. Il s'agit de l'acquisition de raffineries en Europe ou aux Etats-Unis. L'option constitue une première pour la compagnie pétrolière nationale qui a pendant longtemps ignoré cette perspective suggérée par plusieurs experts nationaux. "Nous sommes en discussions pour l'acquisition d'une raffinerie en Italie", a indiqué Abdelmoumène Ould Kaddour, le P-DG de Sonatrach, en marge de sa visite mardi à Hassi-Messaoud. Une déclaration à la presse citée par Djazaïr News. Si cette option se concrétise, avec une prise de participation de Sonatrach dans plusieurs raffineries en Europe, elle offre l'opportunité à la Sonatrach, en l'absence de nouvelles capacités de raffinage locales, — les projets de nouvelles raffineries ne seront achevés qu'au-delà de 2020 — de faire du processing de brut algérien à l'étranger, ce qui pourrait diminuer la facture d'importation de carburants. Sa présence à l'international via ses raffineries en Europe lui évitera les effets négatifs du scénario prévisible à l'horizon 2025-2030 de manque de pétrole local à transformer en Algérie. Si ces paroles se muent en actes, on assisterait alors à un redéploiement dynamique de Sonatrach à l'international. À noter que depuis l'acquisition d'actifs gaziers au Portugal, qui remonte à plusieurs années, Sonatrach n'a plus cherché à faire entrer de nouveaux actifs étrangers dans sa corbeille. Sur la Libye, le P-DG de Sonatrach a rappelé que son entreprise n'a pas quitté ce pays. Elle y poursuit, selon lui, son activité. "Sonatrach n'a pas quitté la Libye, malgré les circonstances sécuritaires que connaît ce pays voisin. On a toujours un appareil de forage sur place et nous voulons continuer à être en Libye". En clair, le développement de deux gisements qu'elle détient en association avec la compagnie libyenne NOC dans le bassin de Ghadamès dépend de l'amélioration des conditions sécuritaires en Libye. Sonatrach attend donc que les choses aillent mieux en Libye pour poursuivre le développement de ces deux gisements. Des découvertes de pétrole avaient été réalisée par Sonatrach et son partenaire libyen. On estime la production selon les premières études sur l'un des champs à au moins 20 000 barils/jour de pétrole. Le P-DG de Sonatrach s'est rendu, en outre, au gisement d'Ourhoud, l'un des plus des gros gisements de pétrole en partenariat exploité avec Cepsa, Anardako et Pertamina. La production cumulée de 2002 à ce jour est de 1 milliard de barils. Ce champ connaît cependant un déclin de production. Mais Sonatrach et l'espagnol Cepsa ne désespèrent pas de maintenir sa production à un niveau appréciable pendant encore plusieurs années. K. Remouche