Il existe un réel consensus sur le fait que les ressources de notre pays ne peuvent plus être seulement basées sur l'exportation des hydrocarbures. Après plus d'une année de préparation et de négociations, le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi) a signé hier un protocole de coopération avec la mission de coopération industrielle et technologique franco-algérienne représentée par Jean-Louis Levet. Un plan d'action a été élaboré déjà et qui porte sur quatre principaux axes, à savoir la préparation et l'élaboration d'un programme de formation dans le domaine du management et de la gouvernance d'entreprise. Le plan prévoit aussi l'identification et l'accompagnement des projets de co-production entre les entreprises membres du Ceimi et françaises et accompagner le Ceimi dans la construction des partenariats dans la durée avec les entreprises françaises d'intermédiation. Il vise également à créer un groupe de travail de prospective appliquée relative à l'évolution du tissu d'entreprises algériennes, les conditions futures de leur compétitivité, les stratégies de développement tant sur le marché intérieur qu'à l'international. "Aujourd'hui, il est clairement établi qu'il existe un réel consensus sur le fait que les ressources de notre pays ne peuvent plus être seulement basées sur l'exportation des hydrocarbures. Nous sommes donc face à un double défi. Celui de diversifier notre économie et créer 80 000 nouvelles entreprises en un temps relativement court", a indiqué Kamel Moula, président du Ceimi lors de son intervention devant un important nombre d'opérateurs économiques membres du Ceimi et des responsables de la mission économique française ainsi que des représentants de l'ambassade. Le président du Ceimi affiche sa conviction que le développement de l'économie algérienne ne viendra que par la coopération avec les pays développés. Pour Akli Mellouli, délégué général pour l'Europe, le partenariat est la seule manière d'acquérir un savoir-faire pour développer l'économie nationale. En intervenant, Jean-Louis Levet, le responsable de la mission de coopération industrielle et technologique franco-algérienne, estime que ce partenariat peut dépasser les objectifs tracés et il est possible de créer une marque algéro-française. "L'Algérie et la France constituent un duo de l'interface de l'Afrique et de l'Europe. Elles ont un point commun, celui de l'anticipation", a souligné l'économiste français qui, selon lui, la règle 51/49 imposée pour l'investissement en Algérie est une décision souveraine de l'Algérie. Mais, pour lui, chaque investisseur français est libre de venir s'adapter à cette règle ou de ne pas venir. "L'essentiel est de savoir où nous voulons aller avec ce partenariat. Si nous trouvons une réponse à cette équation, je pense que nous allons surmonter toutes les difficultés. Je suis partisan de ceux qui voient le verre à moitié plein et non à moitié vide", lance Jean-Louis Levet qui confirme qu'il n'y aura pas de délocalisation des entreprises françaises vers l'Algérie. En ce qui concerne le savoir-faire technologique, il réplique que les Algériens peuvent s'approprier cette matière avec la pratique. Enfin, l'économiste français estime que la mondialisation impose à son pays de passer du statut d'exportateur à celui de l'internationalisation. En matière de statistiques, il note que 75% de la production française est exportée vers l'Europe. La France, selon lui, contient plus de 11 200 PME et c'est le pays le plus créateur d'Europe en matière de start-up. K. F