Le site archéologique Agherm Baba Saâd, situé sur les hauteurs ouest du ksar de Ghardaïa, fera l'objet d'un plan de protection et de sauvegarde qui sera lancé prochainement, selon l'OPVM (Office de protection et de promotion de la vallée du M'zab). Ce plan de protection et de délimitation de ce site préhistorique sera réalisé par les équipes du Centre national de la recherche archéologique, en collaboration avec les chercheurs de l'OPVM, selon la même source. Qualifié d'"important" par les archéologues et autres spécialistes en art rupestre, ce site archéologique préhistorique a été découvert en 1927 par Pr John Savary, avant que d'autre chercheurs n'effectuent des fouilles, notamment en 1966 par André Ravereau et en 2006 par Malika Hachid et Nadjib Ferhat, a précisé Kamel Ramdane, chargé de la gestion de l'OPVM. De nombreuses gravures et dessins rupestres datant de la période libyco-berbère, authentifiés par les spécialistes, décorent les affleurements et autres façades de cuesta d'affluent rocheux ainsi que sur des rochers des éboulis de pente de ce site. Ce site renferme également des ruines d'une forteresse défensive fondée en 1004 avant J.-C., ainsi que des anciens fours artificiels pour la fabrication de matériaux de construction locaux, en particulier la chaux et le plâtre, a expliqué le responsable de la gestion de l'OPVM, avant d'ajouter que de nouvelles gravures rupestres ont été découvertes récemment sur ce site que l'on veut préserver comme patrimoine rupestre dans son contexte naturel. La région de Ghardaïa se tient sur des sites antiques, dont les traces sont visibles dans les nombreuses pierres et gravures rupestres qui témoignent, selon les spécialistes de l'art rupestre, de l'existence d'une vie humaine dans la région depuis des milliers d'années et restent en quête d'intérêt pour l'épanouissement d'un tourisme culturel et scientifique. Outre la mémoire de la région exprimée par les différentes représentations et figures fauniques et humaines appartenant à la période libyco-berbère, ces sites de gravures rupestres d'une valeur "inestimable" constituent une matière de référence pour les recherches académiques et historiques sur la région, en plus de leur rôle en matière touristique. Ces découvertes attestent que le Sahara algérien constitue un musée à ciel ouvert et une mémoire de l'humanité, dont il est impératif de préserver et de mettre en valeur ses richesses. BOUHAMAM AREZKI