En novembre, la production pétrolière des pays membres de l'Opep a chuté de 300 000 barils par jour (bpj), s'établissant à son plus bas niveau depuis mai dernier, rapporte l'agence Reuters. Ce recul est lié essentiellement à une baisse des exportations angolaises, irakiennes, et, dans une moindre mesure, algériennes. Cette dernière a baissé pour le second mois consécutif en raison de l'entretien prévu des gisements pétroliers. L'agence n'a pas donné un ordre de grandeur sur les niveaux de cette diminution. Dans le détail, la production angolaise a, en effet, diminué, en novembre dernier, de 100 000 barils par jour. Cela est dû à des arrêts techniques autorisés pour l'entretien des champs. La deuxième plus grande baisse en novembre a été enregistrée en Irak, un pays en guerre contre l'EI et qui a tant besoin de revenus pétroliers pour y faire face. La production et les exportations dans le nord de l'Irak ont chuté à la mi-octobre, lorsque les forces irakiennes ont repris le contrôle des champs de pétrole sis dans la région kurde. La hausse des exportations depuis les régions du sud de l'Irak, le débouché principal de la majeure partie de la production à 3.50 millions de barils par jour, en novembre, n'a pas compensé le déclin de la production et des exportations de la région nord. Ce déclin a fait que l'Irak s'est fortement conformé aux objectifs de production fixés par l'Opep alors qu'il était jusqu'ici très en deçà des attentes et du quota qui lui a été fixé. La production au Venezuela, où l'industrie pétrolière est très affectée par la raréfaction des ressources nécessaires à sa reprise, a encore diminué en deçà de l'objectif fixé par l'Opep, selon l'enquête menée par Reuters. Le Nigeria et la Libye, deux producteurs exempts de l'effort de réduction de l'offre pétrolière de l'Opep, mais dont la production a contribué jusqu'ici à une forte hausse de la production de l'organisation pétrolière notamment en juillet dernier, ont pompé moins de brut en novembre dernier. La production nigériane a reculé de 40 000 barils par jour, tandis que la production libyenne a connu une baisse de 30 000 barils par jour. Cette baisse de l'offre des pays de l'Opep a porté le taux d'adhésion à l'effort de réduction de la production à 112% par rapport aux 92% d'octobre, selon l'enquête. Le principal exportateur de l'Organisation, l'Arabie saoudite, a nettement baissé sa production en adéquation avec les objectifs de l'Opep, tout comme tous les autres membres de l'organisation, à l'exception de l'Equateur, du Gabon et des Emirats arabes unis. Pendant ce temps, les cours du pétrole continuent de graviter autour de 60-62 dollars le baril. Le prix du panier de référence du brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est établi mercredi 6 décembre à 60,73 dollars le baril. Cela représente une baisse de 14 cents par rapport au prix du panier-Opep qui s'établissait mardi 5 décembre à 60,87 dollars le baril. Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep comprend quatorze types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Youcef Salami